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Affaire "tentative de coup d’État" : Théodore Holo s’exprime et rectifie les faits

L’investigateur 5/11/2024 à 20:16

L’ancien président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo, s’est exprimé au sujet de la tentative présumée de coup d’État, impliquant l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre des Sports Oswald Homeky.

Lors d’une intervention sur Eden TV, Théodore Holo a souligné que le terme « coup d’État » n’est pas approprié dans cette affaire. « C’est un abus de langage de parler de coup d’État. Un coup d’État suppose la prise de pouvoir par une autorité instituée en violation de l’ordre constitutionnel. C’est pourquoi, lorsqu’il y a un coup d’État, on suspend la Constitution. Lorsqu’il est militaire, il est conduit par le chef d’état-major ou le commandant d’une unité de l’armée, donc une autorité militaire instituée qui s’empare du pouvoir au lieu de passer par des élections. Par la force, cette autorité conquiert le pouvoir. Ce sont ces éléments qui définissent le coup d’État », a-t-il expliqué.

Théodore Holo a précisé qu’un président en fonction qui modifie la Constitution pour prolonger son mandat au-delà des limites légales commet également un coup d’État, bien que civil : « Il existe un coup d’État militaire et un coup d’État civil. »

Lire aussi : [Affaire Boko-Homeky : la chambre des appels de la CRIET rend une décision))>https://www.linvestigateur.info/?Affaire-Boko-Homeky-la-chambre-des-appels-de-la-CRIET-rend-une-decision&var_mode=calcul]

Dans le cas actuel impliquant Olivier Boko et Oswald Homeky, le juriste estime qu’il pourrait y avoir « une menace sur la sécurité de l’État, une atteinte à la sûreté de l’État, ou une volonté de rompre l’ordre constitutionnel ». Cependant, juridiquement, il ne s’agit pas d’un coup d’État, car les personnes citées « n’ont aucune fonction qui leur permette d’exercer une autorité pouvant justifier une violation de l’ordre constitutionnel. L’un est homme d’affaires, l’autre ancien ministre. Parler de coup d’État ici est donc un abus de langage », a-t-il affirmé.

Dans sa prise de parole, Théodore Holo a réitéré son attachement à l’ordre démocratique et à l’importance d’une alternance pacifique par les urnes. « Il peut y avoir menace sur la sûreté, complot, et autres, mais ce sont aux magistrats de le déterminer. Je souhaite simplement que le droit soit dit, car il est nécessaire d’éviter la conquête du pouvoir en violation de l’ordre constitutionnel. Nous devons préserver la paix et accéder au pouvoir par les urnes. »




 
 

 
 
 

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