Les affrontements de ce mercredi 04 décembre 2019 entre populations de la commune de Klouékanmey et les éléments de la police républicaine continuent de soulever assez d’encre et de salive. Selon une source contactée, un enseignant de Physique chimie et technologie (PCT), censeur d’un collège de l’arrondissement d’Adjahonmè, témoin des événements, il ne s’agit nullement des contrebandiers, mais d’une affaire d’interpellation de la police républicaine.

En effet, selon notre source, il s’agit plutôt de deux jeunes qui revenaient du Nigeria. Comme d’habitude, a-t-il narré, « Dans les villages, les jeunes s’exilent au Nigeria et reviennent à l’approche des fêtes avec leur trophée (ndlr une moto au moins) de guerre. C’est ainsi que les deux infortunés qui ont eu maille à partir avec la police républicaine mercredi dernier, revenaient du Nigeria à deux sur leur moto bajaj entre 13h-14h quand arrivée au poste de Zassa, ils ont été interpellés par la patrouille de la police républicaine de la localité, parce qu’ils n’avaient pas porté de casques. Pris de peur, car croyant qu’on voulait leur arracher la moto, Ils n’ont pas obtempéré. Poursuivis par l’équipe de patrouille qui territorialement est incompétente pour intervenir à Klouékanmey, ils roulaient à vive allure. Une fois le poste de contrôle de la douane de Klouékanmey dépassé, les éléments de la police républicaine ont serré les jeunes qui une fois cognés, sont tombés. Entre temps en voiture, j’ai été dépassé par les deux jeunes à motos. Mais par coïncidence, je suis arrivé à l’endroit de l’incident où ils sont tombés. Au lieu de secourir l’accidenté, celui qui conduisait la moto et qui a eu une jambe fracturée, les éléments de la police républicaine se sont retournés et c’est cela qui a fâché la population. Pour non assistance à personne en danger, les populations les ont pourchassés, mais ils ont pu se sauver. Furieuses, elles sont revenues barricader la voie Klouékanmey-Abomey. Du coup, la situation devenait difficile à maîtriser. Et, ce n’est qu’après l’intervention des autorités à 21 heures, notamment le préfet du Couffo Christophe Mègbédji, le maire de la commune de Klouékanmey Gabriel Honfin, les élus locaux de l’arrondissement d’Adjahonmè, les deux directeurs départementaux de la police républicaine (Zou et Couffo) que les barricades ont été levées. J’ai été victime moi-même de ce triste incident, parce que je revenais de l’hôpital avec ma mère que j’ai amenée aux soins pour son check-up », a-t-il maugréé.
Rappelons que le conducteur de la moto qui a eu la jambe fracturée est actuellement à l’hôpital de zone de Klouékanmey. Mais de temps en temps, a confié notre interlocuteur, il reçoit la visite du commissaire d’Adjahonmey, visiblement touché par l’incident.