Afrique

Après le Burkina Faso, les forces françaises sont arrêtées par des manifestants au Niger

L’investigateur 29/11/2021 à 17:56

Un convoi militaire français se dirigeant samedi vers le Mali a rencontré de nouveaux problèmes dans une ville du Niger après avoir été retardé de plus d’une semaine par des manifestations au Burkina Faso.

Le convoi de ravitaillement, arrivé en Afrique en Côte d’Ivoire la semaine dernière, a traversé le Burkina Faso et est entré vendredi au Niger en direction du centre du Mali. Il se dirigeait vers une base à Gao, plaque tournante de l’opération française Barkhane qui renforce ses alliés au Sahel contre une rébellion djihadiste.
Mais des affrontements auraient éclaté samedi matin à Tera, dans l’ouest du Niger.
« Le convoi de la force française Barkhane escorté par la gendarmerie nationale a été bloqué par des manifestants à Téra dans la région de Tillabéri, où il avait passé la nuit », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Les tensions ont monté et après ces violents affrontements, des informations sont apparues selon lesquelles l’armée française avait tué des dizaines de civils à Téra.
Après être entré au Burkina Faso la semaine dernière, le convoi a été ralenti par des manifestants à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, puis à Ouagadougou, la capitale.

Le 19 novembre, plusieurs milliers de manifestants ont bloqué le convoi à Kaya, à environ 100 km au nord de Ouagadougou. Le lendemain, des sources locales ont déclaré que quatre personnes avaient été blessées par balle à Kaya, dans des circonstances qui restent floues : des soldats français et burkinabés ont tiré des coups de semonce et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Les organisateurs de la manifestation ont déclaré qu’ils voulaient exposer les failles des accords de sécurité du Burkina Faso avec l’ancien dirigeant colonial français.
De plus, des rumeurs se sont répandues sur les réseaux sociaux, rapportées par des manifestants à Kaya, selon lesquelles le convoi transportait en fait des armes pour les djihadistes. Et ce n’est pas la première fois que les militaires français sont soupçonnés de collaborer avec des groupes rebelles.

Tous ces manifestations des habitants montrent que le mécontentement vis-à-vis de la politique française en Afrique a atteint son paroxysme. Tous les pays font tout leur possible pour se libérer du joug du néo-colonialisme. Certains pays, comme la République centrafricaine, ne résistent mieux, d’autres, comme le Mali, qu’au début de cette voie. Mais le plus important est que maintenant les Africains comprennent parfaitement qui est leur ami et partenaire, et qui est venu sur le continent pour voler les ressources naturelles et exploiter impitoyablement la population.



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