Politique

L’ancien député Patrick Djivo a confirmé ce dimanche 2 novembre 2025, sur la chaîne E-Télé, sa démission du parti Les Démocrates. Pour justifier sa décision, il a évoqué des frustrations accumulées, des divisions internes et des manœuvres politiques qu’il qualifie d’« auto-sabotage » de la principale formation de l’opposition béninoise.

Après les démissions des députés Joël Godonou, Chantal Adjovi, Léansou Do Régo, Denise Hounmènou et Constant Nahoum, le parti Les Démocrates a enregistré une nouvelle défection. En effet, l’ancien député Patrick Djivo a, lui aussi, claqué la porte de la formation politique dirigée par l’ancien président Boni Yayi.

« Si Djivo a démissionné, c’est qu’il y a une cause », a lancé sur E-Télé ce dimanche 02 novembre 2025, l’ancien parlementaire qui estime avoir longtemps œuvré à la stabilité du parti. Il affirme que les tensions se sont aggravées lors de la pré-sélection interne pour la présidentielle de 2026, lorsque le duo soutenu par Éric Houndété n’a pas été retenu. « La frustration a commencé par là », a-t-il souligné, accusant certains cadres d’avoir trahi la ligne du parti.

Patrick Djivo évoque également une accumulation de désaccords depuis les législatives de 2023. « On m’a demandé de sauver le parti. Je me suis donné pour qu’il ait huit députés. Mais après, on m’a oublié », regrette-t-il. L’ancien député parle de « deals » et de « pots-aux-roses » au sein du parti, sans pour autant en dire davantage. « Mon éducation chrétienne ne me permet pas de tout dévoiler. »

« Je me donne et les gens passent derrière pour se sucrer. Ce n’est pas une bonne chose », a conclu Patrick Djivo, affirmant quitter définitivement le parti pour « chercher l’ouverture ».

En cette période de turbulence, le sécrétaire national à la Communication du parti Les Démocrates, Guy Dossou Mitokpè, a reconnu samedi, que « le parti traverse un moment difficile, mais n’est pas en crise ». Il a précisé que « Le parti reste debout et fidèle à ses idéaux ». Selon M. Mitokpè, les démissions qui s’observent ces derniers jours, traduisent « des ambitions individuelles démesurées et un manque de principes solides », plutôt qu’une véritable fracture politique au sein du mouvement. Il a pour finir, appelé les députés fidèles au parti à voter contre tout projet de révision de la constitution.

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L’investigateur

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