Lors du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Beijing, le Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, a profité de sa rencontre avec la diaspora nigérienne en Chine pour aborder les tensions diplomatiques persistantes avec le Bénin. Au cœur de ces tensions, des accusations déjà évoquées par Niamey, selon lesquelles le Bénin abriterait des forces militaires françaises accusées de soutenir des incursions terroristes sur le sol nigérien.

Le Premier ministre nigérien a réaffirmé la position ferme de son gouvernement concernant la réouverture des frontières entre les deux pays. « Des conditions ont été posées, car nous savons que les individus qui nous causent des problèmes sont encore présents là-bas », a-t-il déclaré, en faisant allusion aux forces françaises qu’il accuse d’entraîner des groupes terroristes opérant au Niger.

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Ali Mahamane Lamine Zeine a ajouté : « Ceux qui ont quitté le Niger, notamment les soldats français, se sont réfugiés au Bénin et forment la plupart des terroristes qui mènent des incursions chez nous ». Ces propos renforcent les accusations lancées ces derniers mois contre Cotonou, soupçonné d’héberger des bases militaires françaises. Cette méfiance croissante de Niamey rend incertaine la réouverture des frontières entre les deux pays voisins.

Pourtant, des efforts de médiation, initiés par les anciens présidents béninois Boni Yayi et Nicéphore Soglo, ainsi qu’une visite récente d’une délégation nigérienne au Bénin, avaient suscité des espoirs de réconciliation et de normalisation des relations. Cependant, les déclarations récentes du Premier ministre nigérien laissent penser que la réouverture des frontières pourrait être encore repoussée à une date indéterminée.