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L’ouverture officielle de la sixième Conférence Internationale Afrique du Groupe Initiative Afrique s’est tenue dans la matinée du vendredi 9 mai 2025 à l’Hôtel Novotel de Cotonou. Elle a été présidée par le Ministre d’Etat, Ministre du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané.
« Comment penser les souverainetés africaines dans un monde fracturé et incertain ? », c’est le thème de la sixième Conférence Internationale Afrique du Groupe Initiative Afrique, qui s’est ouverte dans la matinée de ce vendredi 9 mai 2025, à Cotonou. Elle réunit réunit des figures politiques, intellectuelles, diplomatiques et de la société civile. Son objectif est de réfléchir aux voies d’une souveraineté africaine dans un contexte mondial instable.
Dans leurs mots de bienvenue, Jean-Louis Ekra, et Sidi Ould Tah, ancien Directeur de la Banque Arabe de Développement Economique en Afrique (BADEA) et candidat à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), ont souhaité la bienvenue aux participants, mais ont aussi manifesté leur profonde reconnaissance au gouvernement béninois et notamment au Ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, dont l’engagement a rendu possible cette sixième de la conférence. Ils ont également levé un coin de voile sur les défis auxquels font face les pays africains. Et d’ailleurs selon eux, face à ces défis, le thème de cette sixième édition, prend tout son sens, car il est d’une importance capitale pour l’avenir du continent.
Sidi Ould Tah a soulevé quatre points essentiels à savoir :
la révolution géopolitique mondiale et la multitude de conflits à travers le monde et les instabilités que connaissent plusieurs régions du continent ;
l’évolution démographique ;
la technologie ;
l’architecture financière africaine.
Il a poursuivi en évoquant le plus grand problème du développement en Afrique, qui est le financement. A l’en croire, l’Afrique a besoin d’au moins 400 milliards de dollars par an pour financer son développement. Or ce qui est disponible aujourd’hui au niveau des institutions de financement et de développement est très en deçà.
Le Ministre d’Etat, Ministre du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, à l’instar de ses prédécesseurs a aussi salué l’assistance, avant de rappeler le contexte dans lequel la Conférence Internationale Afrique et le Groupe Initiative Afrique ont vu le jour. Chaque année, ou tous les deux ou trois ans, des Africains, mais aussi des Européens se réunissent sur les questions importantes et stratégiques africaines.
Il a également levé un coin de voile sur certains sujets aussi importants qui sont souvent relégués au second rang. Et pour lui, si les africains ne peuvent pas se réunir pour en discuter, ils seront toujours les consommateurs des décisions des autres. « Car l’histoire nous a appris que dans les périodes d’instabilité, ceux qui n’ont pas de souveraineté sont condamnés à subir les volontés des autres », a-t- il laissé entendre. Et donc penser les souverainetés Africaines dans ce monde fracturé et incertain n’est pas une simple question de pouvoir, c’est une usance stratégique pour les Africains.
La souveraineté africaine ne doit pas se limiter à la souveraineté territoriale
Pour le Ministre d’Etat, Ministre du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale, la souveraineté africaine ne doit pas se limiter seulement à l’indépendance politique proclamée depuis plus de 60 ans. Elle doit se décliner au plus haut niveau tel que : la souveraineté économique, souveraineté alimentaire, souveraineté numérique, souveraineté monétaire, on en parle beaucoup, culturelle, etc. Et aussi l’Afrique ne devrait pas revendiquer une souveraineté d’isolement, mais plutôt une souveraineté de responsabilité. Cela signifie une souveraineté qui ne s’oppose pas à l’interdépendance, mais qui refuse la dépendance passive, qui assume son rôle dans la stabilité régionale, dans la solidarité avec les autres, dans l’innovation. « Notre continent ne peut pas se couper du monde. Il doit être un acteur à part entière, respecté, équitablement traité et stratégiquement écouté », ajoute-il.
Il a aussi évoqué le sujet du franc CFA, qui fait couler assez de salive et d’encre actuellement. Pour lui, tout le monde est actuellement un sachant sur le franc CFA. Mais ces derniers qui interpellent l’arrangement qu’il y a aujourd’hui seront les premiers à lancer, à jeter la pierre lorsque la monnaie que qui sera créée va s’effondrer, va s’écrouler.
Comment assurer l’éducation des jeunes d’ici 2050 pour qu’ils soient un atout pour le monde ?
Après la souveraineté africaine, le Ministre d’Etat, Ministre du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale a abordé l’éducation des jeunes à travers quatre sujets à savoir :
La réindustrialisation de nos économies avec intelligence et audace
Les pays africains ne doivent plus continuer à être des exportateurs de matières premières brutes. Et cette décision est même déjà prise au Bénin sous la directive du président Patrice Talon, qui a dit que désormais les matières premières béninoise seront transformées avant d’être exportées. Depuis même 2024, il est interdit d’exporter certaines matières premières brutes au Bénin. La zone économique spéciale de Glo-Djigbé a un outil dans ce contexte, mais il n’est pas le seul. Il est un des outils qui traduit cette volonté de réindustrialisation, de transformation de l’économie béninoise pour cesser d’être des exportateurs de matières premières brutes.
Le renforcement des capacités scientifiques, technologiques et humaines.
Lorsqu’on parle justement de cette dynamique démographique et de la nécessité pour le continent et les pays du continent d’être du côté des gagnants des dividendes démographiques, c’est de faire en sorte que l’accroissement des populations soit un atout plutôt pour le continent, ainsi que pour ces pays.
La transformation professionnelle
Il est important de donner aux jeunes l’éducation qu’il faut pour que notre système éducatif cesse d’être une usine à fabriquer des chômeurs et qu’elle soit plutôt un système qui forme des jeunes pour saisir les opportunités qu’il y a sur le marché du travail, évidemment ça va être difficile. « Et c’est le choix que le gouvernement béninois a fait en décidant déjà depuis 2017 d’une stratégie de la formation professionnelle et technique », affirme-t-il avant de poursuivre : « Et nous avons dit en 2017 déjà, donc à l’occasion de cette décision, sur 100 jeunes qui sortaient du système scolaire, seulement 5 avaient une formation professionnelle. C’était ça notre avis. Nous avons décidé que à l’horizon déjà de 2030, sur 100 jeunes qui sortiraient du système scolaire, 70 auraient une formation professionnelle et technique ».
Construction d’une souveraineté collective à l’échelle régionale et continentale.
Pour la question financière, nous ne pouvons pas aller de manière isolée. Nous ne pouvons pas définir, construire des institutions qui travaillent en solo. Il s’agit donc pour nous de construire un système financier qui va permette d’aller saisir des opportunités. « Parce que, comme on le dit, l’argent n’a pas d’odeur. C’est là où il rapporte que les financiers vont aller ».
Et donc, si nous savons construire un système financier solide, si nous avons un système commercial solide et intégré, alors nous aurons un marché. Nous aurons un marché financier, nous aurons un marché commercial pour nos économies et les Africains feront du commerce davantage entre eux qu’avec les autres pays du monde.
Le soutien du gouvernement béninois à la candidature de Sidi Ould Tah
Avant de conclure et d’ouvrir officiellement les travaux de la sixième Conférence Internationale Afrique, le sujet sur le soutien du Bénin à la candidature de Oumar a également été abordé. « Le gouvernement béninois a de manière stratégique décidé de soutenir Sidi Ould Tah, comme notre candidat à la présidence de la BAD. C’est une décision mûrement réfléchie. Si ce n’est pas nous, si ce n’est pas notre candidat, ce sera Sidi Ould Tah. Il est là et je vous demande tous de le soutenir », conclut-il.
Par ailleurs il faut noter que cette conférence qui va durer quatre jours va se tenir du 08 au 11 mai 2025.
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