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Le poste de Vice-président de la République a-t-il réellement sa raison d’être au Bénin ? La question a récemment fait l’objet d’un exposé de la part de Valentin Djènontin, ancien ministre de la justice et opposant en exil au régime du Président Patrice Talon.
Selon ce farouche opposant politique du régime de la rupture, le poste de Vice-président de la République est une fonction « ronflant et vide, mais également budgétivore ». Pour en convaincre plus d’un, il fonde son argumentaire sur deux éléments clés. D’abord, la vacuité des attributions du vice-président et ensuite les contorsions de l’article 50 nouveau de la constitution révisée de novembre 2019.
Abordant le premier élément, Valentin Djènontin constate que l’alinéa 3 de l’article 41 nouveau de la constitution révisée de 2019 dispose qu’« Un vice-président de la République assure la vacance de la présidence de la République dans les conditions fixées à l’article 50 de la présente constitution. »
Pour lui, il s’agit d’une invention, d’autant plus que la suppléance du président de la République en cas de vacance de poste est « intelligemment et juridiquement » prévue dans la constitution du 11 décembre 1990. La seule et vraie charge qui relève du poste de Vice-président, à en croire l’ancien Garde des Sceaux est celui du « Grand chancelier de l’Ordre national ».
L’autre élément qui justifie l’inutilité de la fonction de Vice-président, selon Djènontin est la dépendance du titulaire dudit poste vis-à-vis du Chef de l’État à qui la Constitution donne plein pouvoir de saisir l’Assemblée nationale aux fins de sa destitution.
« Nous ne sommes pourtant pas dans un régime parlementaire », déplore l’ex-député pour qui, « la moindre mésentente entre le vice-président et le président de la République ou suivant l’humeur de ce dernier, la vanne de la destitution pourrait être ouverte ».
Abordant le second point de son analyse, l’opposant en exil affirme : « Le comble de la manipulation et du cynisme des gouvernants de la rupture dans le cadre de la création du poste de vice-président de la République est condensé et caché dans l’article 50 nouveau de la constitution révisée de 2019 ».
En effet, l’article 50 nouveau dispose : « En cas de vacance de la présidence de la République par décès, démission ou empêchement définitif, l’Assemblée nationale se réunit pour statuer sur le cas à la majorité absolue de ses membres. Le président de l’Assemblée nationale saisit la Cour constitutionnelle qui constate et déclare la vacance de la présidence de la République. Les fonctions de président de la République sont exercées par le vice-président de la République pour le reste de la durée du mandat en cours. Il prête immédiatement le serment prévu à l’article 53 de la Constitution.
Il désigne au plus tard quarante-huit (48) heures après la prestation de serment, et après avis consultatif du Bureau de l’Assemblée nationale, un nouveau vice-président de la République conformément aux dispositions de l’article 44, excepté celle relative au parrainage. »
Selon Valentin Djènontin, cette disposition de la loi cache un danger. Lequel est lié simplement au fait que le président de la République désigné par l’Assemblée nationale dans ce cas d’espèce peut, indépendamment et sans aucune forme de recours, choisi un vice-président. Ce qui remet en cause l’utilité finale du système de parrainage institué en 2019 et renforcé plus tard par le code électoral.
« Il ressort de ces dispositions qu’en dehors de la charge de chancelier de l’Ordre national, le vice-président de la République n’est que le chargé de mission de luxe du président de la République », conclu Valentin Djènontin dans un post publié sur son mur Facebook.
Au Bénin, le poste de Vice-président de la République est assurée depuis 2021 par une femme, Mariam Chabi Zimé Talata.
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