Face à la presse ce samedi 15 octobre 2022, à Cococodji dans la commune d’Abomey-Calavi, un nouveau mouvement est né. Il s’agit du Collectif des Détenus Politiques et d’Opinions (CPDO). Essentiellement composé de ceux qui avaient maille à partir avec la justice au lendemain des élections présidentielles d’avril 2021, les membres de ce Collectif continuent d’avoir la dent dure contre le régime en place.

Ils sont entre autres, des anciens détenus mis aux arrêts à la veille des législatives de 2019, rapporte le Journal Télégramme. La Secrétaire Générale du CDPO, Nédia Adanmado, a laissé entendre que le but de la création de leur Collectif est de « partager avec l’opinion les circonstances de leur arrestation. Selon eux, ils ont été arrêtés de façon arbitraire ». En se « solidarisant » au sein du CDPO, ces anciens détenus entendent sauver leur honneur et faire découvrir au monde qu’ils ne sont pas des criminels et des délinquants mais des « victimes du régime ». Face à la presse pour la première fois depuis leur libération, ils souhaitent continuer la lutte.
« Notre seul tort, ce n’est ni d’avoir tué ou volé. Notre seul tort est d’avoir dit ce que nous pensons. Tout comme les mercredis rouges auxquels certains d’entre nous participaient dans un passé récent, nous estimons avoir le droit à la différence. Nous nous sommes retrouvés par la force du destin rassemblés dans les lieux de détention parce que nous nous sommes opposés à une gouvernance », a indiqué Nédia Adanmado.
Mais du côté du pouvoir, il est soutenu qu’ils ont participé à des actes de vandalisme. Effectivement, au lendemain des élections que ce soit en 2019 ou 2021, des édifices publics ou privés ont été saccagés par des manifestants qui prétendaient jouir de leur à la différence.