Fermeture des frontières nigérianes

Buhari, Yayi et Soglo convoqués par la Cour constitutionnelle du Bénin

L’investigateur 7/01/2020 à 09:28

Le président Buhari du Nigeria et les anciens présidents Yayi Boni et Nicéphore Soglo du Bénin ou leurs représentants doivent être à la Cour constitutionnelle pour répondre d’un recours ce matin. Ledit recours a été déposé contre eux dans le dossier relatif à la fermeture des frontières nigerianes depuis août 2019. En raison de cette actualité, la « Convention patriotique des forces de gauche » (CPFG) a réagi à travers une lettre datant du 6 janvier 2019. Dans cette lettre signée de son président Philippe Noudjenoume, cette entité qui regroupe le Pcb, la Cdp, le Psd-Belier, la Cstb, la Fesyntra finances, l’Unseb s’oppose à la démarche de la Cour constitutionnelle.

Lire cette réaction de la Cpfg

ENCORE UNE PROVOCATION DE PLUS A L’EGARD DES CHEFS DETAT (EN EXERCICE ET ANCIENS) PAR LE REGIME DE LA RUPTURE !

Par lettre N° 3111/CC/SG/SGAI en date de décembre 2019, la Cour Constitutionnelle du Bénin vient de convoquer à comparaître ou à se faire représenter devant elle, les Présidents Boni YAYI, ancien Président de la République du Bénin et Nicéphore Dieudonné SOGLO ancien Président de la République du Bénin « le 07 Janvier 2020 à 9 heures, dans la salle des audiences publiques de la Cour Constitutionnelle, sise au lot 16006, zone A, les Cocotiers, route de l’aéroport, rue attenant à l’hôtel de l’Entente ».
Ceci sur la base d’un recours intenté devant elle, par un certain Alain DIOGO, contre
1°- Le Président de la République fédérale du Nigeria, le Président BUHARI Muhammadu pour « fermeture illégale de la frontière Sèmè Kraké »
2°- Le Président YAYI Boni pour « manipulation contre le peuple béninois, auteur de la manipulation de la fermeture de la frontière »
3°- le Président SOGLO Nicéphore « pour complicité et auteur de sabotage de la crédibilité des élections législatives »
On croit rêver. Déclarer recevable, devant la Cour Constitutionnelle béninoise, une Juridiction béninoise, le recours contre un Chef d’Etat Etranger et de surcroît en exercice, pour répondre éventuellement d’une action rentrant dans l’exercice de la souveraineté d’Etat, est simplement ridicule pour ne pas dire ubuesque. Puisque dans le libellé du recours, Le Président BUHARI est l’auteur à titre principal de la fermeture de la frontière, le Président YAYI n’en est que co-auteur. De quelle norme constitutionnelle béninoise violée doit répondre un Chef d’Etat étranger et de surcroit en exercice ?!! Quel article de la Constitution a été violé ?
Quant aux Anciens Chefs d’Etat du Bénin, les Présidents Nicéphore Dieudonné SOGLO et Boni YAYI, à quelle incrimination constitutionnelle correspond « manipulation contre le peuple béninois/manipulation de la fermeture de la frontière » et « complicité et auteur de sabotage de la crédibilité des élections législatives » ?
Des actions du genre, émanant de plaisantins et autant farfelues quant au fond et à la forme, ne devraient-elles être déclarées simplement irrecevables et classées sans suite par une Cour Constitutionnelle qui mérite son nom ?
Et c’est là que se posent moult interrogations. Oser considérer comme recevable et enrôler un tel « recours » et sur cette base, convoquer à comparaître ou à se faire représenter de Hautes Personnalités du Bénin et de l’Afrique, telles les Présidents BUHARI, Nicéphore Dieudonné SOGLO et YAYI Boni dépasse l’entendement. N’est-il pas à voir derrière Alain DIOGO qu’un prête-nom (….) ?

Dans tous les cas de figure, la convocation de Chefs d’Etat en exercice et anciens à comparaître devant la Cour Constitutionnelle béninoise apparaît comme une action de provocation notamment à l’endroit du Nigeria.(….)

Nous au Bénin, conscients des souffrances qui sont nôtres (…), n’accepterons jamais que notre pays serve de passoire à des politiques anti-africaines quelles que soient les formes qu’elles prennent.

Cotonou le 06 janvier 2020.




 
 

 
 
 

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