Bénin

Collines : le procès du DDETFP Pamphile Viayinon condamné à 12 mois de prison ferme

L’investigateur 19/05/2022 à 17:18

Comme si vous y étiez, voici l’audience de l’ancien Directeur départementale de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle dans le dossier détournement de fonds à la Direction.

Douze mois de prison ferme et douze de sursis infligé à celui-là qu’on va désormais appeler, ex-directeur départemental de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle des Collines, Pamphile VIAYINON qui est à environ deux(02) de sa retraite. C’est la sentence qui a provisoirement mis fin à cette histoire qui a duré plus de six (06) mois.

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Un travail des Juges qui ont ménagé la chèvre et le chou

Il a fallu environ plus de quatre heures d’audition pour départager les différents acteurs impliqués dans cette sulfureuse affaire d’abus de confiance, de menaces verbales et détournement de frais de mission. A Cet exercice, il y avait comme juge, le président du tribunal, Armel AZODOGBEHOU et le ministère public représenté par Jacob FIDEGNON, le procureur de la république. C’est d’ailleurs ce dernier qui a aidé à élucider ce dossier avec des questions pointues et précises. Car le plaignant n’a pas d’avocats alors que l’accusé par contre en avait deux défenseurs.
Le déroulé de l’Audience.

A la barre, le plaignant Rolland KOUSSA, alors conducteur de véhicule administratif de la direction, soutient mordicus : « mon patron Pamphile VIAYINON a confisqué et bouffé mes frais de missions. Mieux, il affirme que le directeur utilise un autre conducteur pour des missions officielles », car déclarait-il, « Parce que j’ai réclamé mes droits ».

En plus, il a martelé que les frais sont directement perçus par le sieur VIAYINON en lieu et place de son chauffeur en personne. Et pour corroborer son forfait, il me menace d’en découdre avec ma carrière en me bloquant tout avancement. Et qu’il aurait mis en garde le Chef Service des Affaires financières, CSAF, Coffi LOUGOUI qu’un jour, il en paierait les conséquences.

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L’accusé rejette tout ce qui lui est reproché

De son côté, l’accusé Pamphile VIAYINON nie en bloc toutes les accusations que d’ailleurs, ses avocats ont qualifié d’affabulations et d’affirmations gratuites. A ce sujet, rappelle le ministère public, aux auditions antérieures, le Sieur VIAYINON avait partiellement reconnu des faits. Ce qui justifie qu’il a remboursé au plaignant, une partie de son dû. Paradoxallement, l’accusé a déclaré à la cour que c’est pour éviter des problèmes qu’il a agi de la sorte. Une position confortée par le CSAF de la direction, mais balayée du revers de la main par le ministère public.

Jacob FIDEGNON a regretté le niveau intellectuel de l’accusé (Cadre A1 11) et celui du CSAF qu’il justifie d’aberrations et de fuite de responsabilités. Malgré les plaidoiries des deux avocats de la défense avec des documents l’appui, le Sieur VIAYINON n’a pas eu la clémence de la Cour. Le paquet estime que ces documents sont trop tard venus. Bien les avocats de l’accusé se soient verbalement pris à la personne du plaignant qu’ils ont qualifié de tous les noms, leur client devra passer ces douze prochains mois en prison et douze autres en sursis.

Cependant ont rassuré les juges, l’accusé a quinze jours pour faire appel. Ainsi il pourrait avoir la chance de recouvrer sa liberté. Au cas contraire, il va purger sa peine à la prison civile de Savalou.
Loin des débats, on peut conclure au regard du rang social du plaignant et de l’accusé que le droit a été dit. C’est aussi la preuve qu’au tribunal de première instance de deuxième classe de Dassa-Zoumé, un travail se fait et on peut y déduite que tous sont égaux devant la loi.




 
 

 
 
 

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