Bénin

Communales du 17 mai : Yolande Francisco dévoile ses ambitions pour Ouidah

L’investigateur 2/05/2020 à 11:14

Certes les candidats aux communales du 17 prochain sont nombreux, mais il revient aux électeurs de les départager à travers des choix appropriés. Candidate à ces élections sur la liste de l’Union progressiste (UP) dans la commune de Ouidah, Yolande Francisco a profité du lancement de la campagne, ce 1er mai pour en appeler au bon sens des électeurs. Pour elle, ils sont obligés de faire un chois basé sur la légitimité doublé d’une crédibilité des compétiteurs. « … candidate dans le 3ème arrondissement de Ouidah, je fais vœux de militer pour une politique de décentralisation effective et rationalisée au plan national et sur le plan local, de travailler à l’édification d’une grande cité à l’image des grandes métropoles où l’Éducation, l’Emploi des jeunes, la Culture, le Tourisme, et le Cadre de vie sont au cœur même de la politique inclusive de la ville », a-t-elle écrit.

Lire l’intégralité de son discours de lancement

Chères concitoyennes, chers concitoyens, cher(e)s camarades,
chers militants et chères militantes de la commune de Ouidah,
Aujourd’hui est lancée dans notre cher pays la campagne électorale pour les élections municipales et communales.
Le pays s’apprêtant donc à élire pour la quatrième édition ses élus locaux, voyons un peu ce que c’est qu’une campagne électorale.

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Une campagne électorale met aux prises des compétiteurs politiques se confrontant et concourant pour la conquête d’un trophée. Selon la représentation conventionnelle, cette lutte se noue autour d’échanges entre les candidats et les citoyens par l’intermédiaire de projets quant à l’avenir du territoire convoité. Mais cette approche ne saurait suffire. Outre qu’il serait naïf de croire que les choix électoraux s’effectuent sur la seule base des programmes électoraux, il convient de saisir toute l’épaisseur du travail persuasif qui est en jeu dans une campagne. Pour cela, il est nécessaire de prendre en compte le crédit des compétiteurs qui n’est jamais donné par avance, mais qui se rejoue dans la séquence électorale. En effet, les candidats ne luttent pas seulement sur des propositions d’action, mais également sur leur prétention à endosser le rôle qu’ils convoitent. Autrement dit, le travail de persuasion porte schématiquement sur deux dimensions : d’une part, la dimension rhétorique consistant à emporter l’adhésion par le contenu des propositions et, d’autre part, la dimension relationnelle visant à démontrer une capacité à exercer la fonction élective convoitée qui, par effet de mandatement, octroiera à son détenteur une légitimité. Aussi peut-on distinguer, la légitimité de la crédibilité : la première détermine un droit du sujet à dire ou à faire, la seconde une capacité du sujet à dire ou à faire. Pour le dire autrement, on distinguera le statut conférant une légitimité de l’aptitude rendant crédible.
Une campagne électorale, entendue ici comme une situation publique de mobilisation et de persuasion, expose ses protagonistes principaux, les candidats à de fortes contraintes de crédibilité pour rendre leur discours et leur candidature acceptables. Pour le cas qui nous intéresse ici à savoir les élections municipales, ces contraintes se déclinent au moins sur un double plan :

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la relation au lieu, c’est-à-dire comment un candidat se représente-il son rapport à la localité, son prétendu fief et aux demandes qui s’y localisent ? 1-L’attachement au lieu constitue, on le sait, une composante structurante du rôle d’élu local qui suppose de manifester une connaissance de l’état et des besoins du terrain,
2- Les moyens à disposition : c’est-à-dire quel(s) pouvoir(s) rend(ent) le candidat apte à endosser le rôle d’élu ?
Accéder à la magistrature communale nécessite entre autres, dans un contexte de renforcement des responsabilités locales et de complexification de la gestion publique, d’expliquer les qualités et savoir-faire mobilisables par le candidat pour mettre en œuvre son programme.
C’est aussi l’occasion de rappeler que les discours n’ont de valeur que relative. Ce qui importe le plus, c’est l’état des lieux de la ville réalisé et le résultat du diagnostic minutieux posé par chaque candidat. Les réponses apportées à ces questions par les différents candidats participent ainsi à attester de leur dignité et aptitude à exercer le mandat d’élu, en montrant leurs manières de s’y prendre pour savoir ce qui est nécessaire pour la localité en soignant ce que les spécialistes de rhétorique appellent l’ethos, à savoir l’image que l’orateur projette de lui-même dans son discours.
Travaillée par les candidats et leurs entourages, la crédibilité n’est toutefois jamais totalement acquise et maîtrisée. Elle est revendiquée, mais aussi contestée, voire déniée par les adversaires. Bref, elle est un enjeu de polémiques.
Une campagne municipale suppose, sans doute plus que n’importe quelle autre élection (en raison de son supposé caractère de « proximité »), d’attester de la nécessité d’une candidature au regard des besoins de la localité. En effet, les candidats peuvent difficilement révéler une motivation personnelle de pouvoir. Leur statut pour la majorité de non professionnel de la politique pour cette nouvelle génération de candidats, doit plus que jamais être compensé par la mise en scène d’un lien privilégié avec la localité : en quoi l’état de cette ville justifie leur candidature ? Quelle fonction revêt cette candidature pour la localité ? La démarche posturale empruntée par les candidats pour mettre en scène leur affinité avec le terrain participent alors de ce que l’on peut percevoir comme une démarche de proximité sincère consistant à donner une impression d’attachement à la localité.
En effet, l’autorité d’une candidature et d’un programme tient, pour beaucoup, à la nature du lien incarné et travaillé, lors d’une campagne, par des dispositifs relationnels qui se construit entre le prétendant et la société locale. Par là, se révèle une conception de la relation de pouvoir à travers laquelle se joue la dimension identificatrice du rôle d’élu.
Mais alors, chez nous au Bénin, comment cela se passe-t-il ? Est-ce que les candidats sont tous réellement préparés à cette noble aventure ? Possèdent-ils l’expérience effective et éprouvée pour prétendre à cette honorable mission ?
La réponse à mon avis est d’emblée non.
Et c’est semble t-il à ce genre de lacune que le Parti de l’Union Progressiste cherche à pallier en prenant pour la prochaine mandature, deux dispositions nouvelles à travers lesquelles, il s’engage à offrir d’une part aux élus locaux l’encadrement technique adéquat nécessaire à la prise en main de leurs populations la gestion ainsi des problèmes communaux et d’autre part à les outiller afin de les rendre aptes et compétents en matière de gestion de développement locale et des orientations politiques et économiques de leur commune respective.

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Personnellement, en tant que candidate dans le 3ème arrondissement de Ouidah, je fais vœux de militer pour une politique de décentralisation effective et rationalisée au plan national et sur le plan local, de travailler à l’édification d’une grande cité à l’image des grandes métropoles où l’Éducation, l’Emploi des jeunes, la Culture, le Tourisme, et le Cadre de vie sont au cœur même de la politique inclusive de la ville.
C’est d’ailleurs ce que nous avons pris soin de consigner dans le programme rédigé par la liste à laquelle j’appartiens. Programme qui sera accessible à tous à la demande.
Après avoir rappelé l’importance que revêt une campagne électorale ainsi que l’essentiel de la mission d’un élu local, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que je viens lancer à tous un appel à sortir massivement le dimanche 17 mai prochain pour à votre tour accomplir votre devoir de citoyens exemplaires.
Chers compatriotes, chères militantes et militants,
Votez utile ! Votez, solidaire ! Votez l’ambition et la prospérité partagées ! Votez le Baobab ! Votez l’Union Progressiste !
Et surtout par ces temps de crises sanitaires, il ne serait jamais de trop de vous rappeler le strict respect des mesures de sécurité prescrites par le gouvernement pour faire barrière contre la Pandémie causée par le COVID 19.

Bonne Fête du travail à tous !
Très fructueuse campagne à nous !

Vive L’Union Progressiste !
#ViveLeBaobab

Sica Yolande FRANCISCO

Progressivement vôtre



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