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En dépit des chiffres qui grimpent, le président sénégalais Macky Sall s’est adressé lundi soir à son peuple et a prévenu qu’il « faudra apprendre à vivre avec le virus, qui circulera dans le meilleur des cas jusqu’au mois d’août - septembre ».

En effet, Macky Sall souhaite alléger le dispositif mis en place autrefois pour freiner la propagation du Coronavirus. Ce qui permet à une frange de la population, en l’occurrence les professionnels des médias de conclure qu’il s’agit d’un gros « paradoxe ». Et qu’il s’agit d’une preuve que l’Etat a cédé aux pressions de l’establishment religieux. Pour beaucoup de confrères, « c’est un mauvais signal envoyé aux Sénégalais dont une bonne partie aura l’impression que la maladie a été vaincue et que l’on peut raisonnablement baisser la garde ».
En tout cas, le ministre de l’Intérieur prévient, cité dans Sud Quotidien, « Nous n’allons pas accepter que les mosquées soient assaillies ». Aly Ngouille Ndiaye évoque le nombre de 12 fidèles, des consultations ont été lancées, il y a plusieurs jours, avec les chefs religieux.
Car l’assouplissement des restrictions, « ce n’est pas une licence, mais plutôt une confiance », affirme Abou Latif Coulibaly, ministre conseiller du chef de l’État dans Le Soleil. « Il faut nourrir notre économie et les Sénégalais. Ce n’est pas en restant à la maison qu’on va le faire ». Et de conclure : « Assumez vos responsabilités ».
Rappelons que le Sénégal compte à la date du lundi 11 mai, 1886 Cas, 715 Guérisons et 19 Décès.

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L’investigateur

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