Bénin

Covid-19 : ce cheval de Troie qui règle deux équations pour le politicien béninois

L’investigateur 15/04/2020 à 11:08

Séances de sensibilisation par ici, dotations de masques et kits de lavage des mains de fortune par là. Tout est réuni pour emberlificoter une fois encore, les populations qui hissent pendant les élections, les candidats sur leur strapontin.

En effet, les allées et venues des candidats aux communales dans les différents hameaux pour sensibiliser les populations en ces temps de crise sanitaire sont motivées par une seule raison. Accompagner le gouvernement dans ses actions et soutenir les mesures qu’il a prises pour freiner la propagation virus. Soit ! On ne savait pas que les candidats aux communales étaient aussi « sensibles » comme ils le démontrent aux souffrances des populations démunies. D’une part, il est évident que le mal du siècle, c’est-à-dire le Covid-19 sert d’appât, au regard des mises en scène sur fond de dotation de kits et masques de protection pour avoir les électeurs. Car, longtemps victimes de la ruse de ces mêmes politiciens, le peuple semble-t-il, s’est plus ou moins réveillé et ne souhaite plus se laisser dribbler.
D’autre part, le déplacement sur le terrain matériels en main, règle le problème crée par l’article 54 du Code électoral. Article 54 : « Les pratiques publicitaires à caractère commercial, l’offre de tissus, de tee-shirts, de stylos, de porte-clefs, de calendriers et autres objets utilitaires à l’effigie des candidats ou symbole des partis ainsi que leur port et leur utilisation, les dons et libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, à une commune ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote sont et restent interdits douze (12) mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme ».
En réalité, ce n’est pas exagéré de dire que sur le terrain, soit devant les populations certains candidats rappellent qu’ils y sont au nom de leur parti politique. Un dysfonctionnement notoirement reconnu et adoubé par l’instance en charge des élections (CENA), parce qu’il s’agit d’une campagne déguisée dans ce cas alors qu’elle n’est pas officiellement lancée. Second hiatus, sur les médias sociaux, les messages de sensibilisation diffusés passent en vidéo avec comme support, une photo à l’effigie du parti. C’est dire qu’on profite de cette sensibilisation pour passer un message de sa chapelle politique.
En somme, cela tombe sous le sens que loin d’être un casse-tête pour le politicien béninois à l’instar de ce que ressentent les pays qui ont perdu des milliers de personnes, le Covid-19 constitue un cheval de Troie pour atteindre un but : appâter les électeurs dans la perspective des communales .



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