Côte d’Ivoire

Des confidences sur la réconciliation manquée entre Guillaume Soro et Ouattara

L’investigateur 25/12/2019 à 10:58

Des confidences inimaginables font état d’une réconciliation ratée de la dernière minute entre Guillaume Soro et le président Ouattara. Par erreur de jeunesse, l’ex-chef rebelle a tout foutu en l’air et se retrouve désormais dans de beaux draps.

Avant la dégradation des relations entre l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président Ouattara, il y a eu des tentatives de réconciliation entre deux qui hélas ont échoué. Selon Assale Tiemoko, rapporté par nos confrères de Bénin Times, la semaine dernière, Soro Guillaume est, par le biais d’un intermédiaire, « entré en contact avec un proche du président Ouattara, un élu local connu pour sa discrétion ». L’objectif de la démarche est de l’aider à rencontrer le président Ouattara pour un dernier dialogue où tous les sujets seront abordés sans tabou. « Soit, ils s’entendent et reprennent leur chemin ensemble, soit ils se séparent définitivement mais dans le respect mutuel », aurait précisé l’intermédiaire mis en mission par Soro Guillaume. Ce que le président Ouattara a accepté. Dans la foulée, Guillaume Soro a été joint dans le cadre d’une rencontre à Paris en fin de semaine écoulée pour transmettre à l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, les offres du président Ouattara et possiblement, les sujets dont les deux personnalités débattront au cours de leur rencontre en vue, préparée par des intermédiaires. Une fois joint pour la rencontre de Paris, Soro accepte, mais toute la journée du samedi 21 où il a promis revenir au médiateur du président Ouattara, il ne donnera plus signe de vie.

La position des proches de l’ancien chef de la rébellion

Entre-temps, le « médiateur » est entré en contact avec le président du comité d’organisation de l’accueil de l’ancien président du parlement à Abidjan, Soro Kanigui, ainsi que plusieurs autres membres de GPS et du Raci. Beaucoup parmi eux, les modérés, ont exprimé leur satisfaction pour cette initiative, rapportent nos confrères. Excepté Soro Kanigui, un dur-à-cuir qui a exprimé des craintes sur l’aboutissement de la réconciliation entre Soro Guillaume et le président Ouattara ». Mais contre toute attente, le dimanche 22 décembre, Soro appelle le médiateur et lui dit : « J’espère que tu seras à l’aéroport le lundi pour m’accueillir ». « Colère de ce dernier qui le prie de ne pas commettre cette erreur. Il lui fait noter que c’est lui Soro qui a voulu la médiation et qu’il lui a fallu beaucoup d’efforts pour convaincre le président Ouattara d’accepter ce dialogue et la rencontre, pour son compte, à Paris. Changer tout à la dernière minute, pourrait être pris par le président, comme une manipulation voire un manque de respect », rapporte Bénin Time. Toujours dans sa logique, Soro l’écoute, promet lui revenir dans la soirée du dimanche, mais ne le fera jamais. Une dernière tentative du médiateur qui découvrant le lundi 23 décembre, « les images de Soro Guillaume à l’aéroport du Bourget, l’appelle et le prie de ne pas monter dans l’avion, de l’attendre et qu’il ( le médiateur) se prépare à quitter Abidjan, pour le rejoindre à Paris. Soro promet encore de lui revenir, mais ne le fera pas. »

Analyse de la rédaction

Au demeurant, on peut conclure qu’au regard de ce qui est relaté que l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a commis une erreur de jeunesse (47 ans). Sinon vu qu’il était cité dans des affaires comme ce fameux coup d’Etat manqué au Burkina Faso et protégé par le pouvoir ivoirien parce qu’étant entre-temps un allié, il devrait s’attendre à ce qu’il y ait rebondissements le jour où il ne serait plus en de bons termes avec les autorités de son pays. Et, aussi compte tenu de son passé (ancien chef de la rébellion), « la justice des vainqueurs » prônée quand il était RDPH changerait de camp dès lors qu’il constituerait une menace pour Alassane Ouattara. Enfin, quand on est demandeur d’une réconciliation avec un chef d’Etat, qui plus africain, et qui vous l’accorde, on saute sur l’occasion. Mais ce qui est certain, il paraît que les sondages le donnaient en tête des élections et sûr de sa tournée européenne au cours de laquelle il a rencontre Blé Goudé et tous les autres opposants à Ouattara, il était certain de s’installer comme prochain président de Côte d’Ivoire. Un rêve qui s’effrite désormais comme un château de cartes avec cette fichue histoire de mandat d’arrêt international. Ouattara a déjà réglé son cas comme ceux de Laurent Gbagbo et Blé Goudé (ndlr condamnés chacun à 20 ans de prison ferme par la justice ivoirienne). Il ne reste plus que le vieux Henry Kona Bédié.




 
 

 
 
 

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