Fermeture des frontières entre le Nigeria et ses voisins

Des populations du Couffo affectées expriment leur amertume.

Joseph SOSSOU 23/11/2019 à 18:52

Difficile de s’acheter de l’essence de contrebande dans le Couffo actuellement. Un vrai casse-tête auquel s’ajoute la rareté des stations-services. Du coup les populations souffrent le martyr au lendemain de la fermeture des frontières entre le Nigeria et ses voisins dont le Bénin.

La flambée des prix des produits pétroliers dans le département du Couffo après la fermeture des frontières entre le Nigeria et ses voisins a pris une allure vertigineuse. Non seulement les vendeurs de l’informel en disposent très peu, pire, cette hausse dépasse les bourses. De 325f auparavant, le prix de l’essence dans l’informel communément appelé « Kpayo » est passé à 700, voire 800fcfa par endroits. Conséquences : le transport interurbain a augmenté. Les conducteurs de taxis-motos appelés “zémidjans“ font de la surenchère. Perçue comme l’une des premiers effets de la fermeture des frontières entre le Nigéria et ses voisins, cette maldonne ne fait qu’en rajouter à la misère ambiante des populations. Une situation qui, si elle perdure, pourrait entraîner dans les prochains jours, une pénurie totale d’essence assortie de longues files d’attente dans les rares stations-services qui existent encore. Il est vrai qu’actuellement le prix de l’essence au niveau des stations-services est de 535f, mais dans le même temps l’approvisionnement pose problème pour les riverains qui pour seulement 1 à 2 litres d’essence, attendent dans les rangs toute une journée.
Les femmes transformatrices des produits agricoles (gari, tapioca, huile d’arachide)... souffrent énormément, parce que toutes leurs activités qui nécessitent le relais des groupes électrogènes tournent au ralenti du fait du manque ou de la cherté des produits pétroliers. Le hic c’est qu’il y a aussi la mévente, toute chose qui importune les commerçants. Eux, en réalité ne cachent pas leur désolation. Les prix des denrées alimentaires sont en hausse. Les exportateurs n’arrivent pas à faire écouler leurs stocks. Chez cet habitant Marcelin, c’est le ras-le-bol, parce qu’il gagne sa vie grâce au commerce de l’essence frelatée importée du Nigeria et revendue sur le marché informel. « Ses affaires ont pris un sérieux coup », a-t-il dit. De sa part, Athanase Fangnon importateur de riz se désole. Car, lui aussi subit les effets de la fermeture des frontières. « Depuis qu’ils ont fermé la frontière, nos clients ne viennent plus comme avant. Nous ne faisons plus rien dans la journée. Nous ne souhaitons pas que la situation perdure, parce que notre activité d’importation de riz nous permet de nourrir nos familles », maugrée-t-il. L’un dans l’autre, cette fermeture des frontières entre le Nigeria et ses voisins est lourde de conséquences. Question : à quand la réouverture ?




 
 

 
 
 

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