Société

Plusieurs mois après le divorce du Mali, Niger et Burkina Faso avec la CEDEAO, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a donné de la voix. C’était au détour de son dernier déplacement à Ouagadougou dans le cadre de la cérémonie d’inauguration du mausolée de l’ancien président Thomas Sankara.

Lors de son intervention sur la chaîne de télévision publique RTB, le Chef du gouvernement sénégalais a déclaré que la CEDEAO a commis beaucoup d’erreurs dans la gestion de certaines crises dans la sous-région. Il pointe notamment du doigt, l’initiative d’intervention militaire après le coup d’État au Niger, prise à l’époque par l’organisation présidée par Bola Tinubu pour rétablir coûte que coûte le président déchu Mohamed Bazoum.

« C’est inacceptable, car il fallait aider à faire face à la menace terroriste », lâche Sonko qui affirme avoir, toutes les fois que cela était possible, témoigné son soutien à ces différents pays. Ce faisant, « Je ne cherche pas à plaire à une partie. Je reste fidèle à mes idées », a-t-il déclaré.

Cependant, la réalité selon le Chef du gouvernement Sénégalais est telle que « Notre zone est condamnée à vivre ensemble. Nous sommes liés par l’histoire, la géographie. Notre souhait, c’est que l’espace n’éclate pas », a indiqué le Premier ministre, estimant que ce qui va se passer entre les États va se poursuivre en termes de coopération.

Ousmane Sonko a, pour finir, invité la Cédéao a tiré les conséquences de tout ce qui s’est passé afin de prendre à l’avenir, les bonnes décisions. « Il faudra aussi avoir l’ouverture qu’il faut pour traiter tous les États de manière égale. Je ne désespère pas que des retrouvailles se fassent. Les positions sont conciliables, même si l’histoire est faite de séparations parfois très douloureuses », conclut le Premier ministre.

Il a aussi dénoncé l’inactivité de la CEDEAO lors des coup d’État institutionnels et du tripatouillage des constructions.

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L’investigateur

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