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Fermeture des maisons closes : une contre-attaque lancée contre Orounla pour son zèle

L’investigateur 7/11/2021 à 11:54

C’est à travers un post sur sa page Facebook, ce samedi 6 novembre 2021, que Angéla Kpeidja a réagi à l’opération de traque contre les maisons closes et les prostituées, lancée par le préfet du Littoral, Alain Orounla. Pour elle, les prostituées jouent un rôle d’équilibre dans la société et sont d’ores déjà vulnérables par rapport à certains faits.

Les prostituées subissent de la part du préfet du Littoral, Alain Orounla, une traque depuis quelques semaines. Dans ses différentes sorties, l’ancien ministre de la communication a émis son vœu du lutter contre le proxénétisme et par ricochet, la prostitution à Cotonou.

Mais à la faveur d’un post publié sur sa page facebook, l’auteure de l’ouvrage « Bris de Silence », Angela Kpeidja trouve qu’il y a du zèle dans ce que fait le préfet.
Réagissant aux différentes sorties du préfet et à ses déclarations, et pour manifester son soutien aux filles de joie, elle écrit : « Peu importe leur position sociale, ces femmes sont vulnérables. Ce métier est parfois une contrainte pour celles qui s’y adonnent. », a-t-elle posté. A l’en croire, « ces travailleuses de sexe subissent déjà des violences de la part de leurs clients et du regard de la société alors même que beaucoup s’en servent allègrement dans la communauté. »

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« D’ailleurs, ce n’est pas pour rien qu’on dit que la prostitution est le plus vieux métier au monde. Et si ce métier n’a pas disparu, c’est bien parce qu’il aide à l’équilibre de la société », renchérit Angela. Pour elle, la descente du préfet dans les maisons closes ces derniers jours, n’est rien d’autre qu’un acharnement, une violence à la liberté des travailleuses de sexe, au moment où les nouvelles lois sur la protection de la femme sont en passe d’être promulguées. « Il s’agit d’une minorité sans voix, brimée. », a-t-elle déclaré. Par ailleurs, affirmer qu’elles sont un couloir de transmission de ces maladies est une incitation à la discrimination. En effet, il s’agit de rapports sexuels tarifés et non de messes sexuelles entre amoureux. Celui qui s’en sert et ne se protège pas, a tort …Encore une fois, le client et la prestataire sont libres, une fois la porte close, de se livrer au jeu sexuel. Je n’y vois aucune atteinte à la liberté des uns et des autres. »a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne le délit de proxénétisme, Angéla Kpeidja affirme sans langue de bois qu’il y a bien des moyens beaucoup plus orthodoxes pour démanteler ces réseaux. Et puisque la transhumance politique n’a jamais été un crime, la transhumance sexuelle librement consentie ne devrait pas l’être aussi », a-t-elle fini par conclure.

Maurelle Hessou




 
 

 
 
 

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