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France : prison ferme pour l’ancien président Nicolas Sarkozy

Tossou Ignace 18/12/2024 à 20:15

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été définitivement condamné ce mercredi 18 décembre 2024 par la justice française dans l’affaire des écoutes. Une affaire dans laquelle il était poursuivi pour corruption et trafic d’influence.

Nicolas Sarkozy, 69 ans, est définitivement condamné. La Cour de cassation a validé la peine prononcée en appel : trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d’influence. Une sanction qui inclut aussi trois ans d’inéligibilité, et met fin à tout espoir de retour sur la scène politique de l’ancien chef de l’État.

Le clou dans ce verdict est que l’ancien président devra purger une partie de sa peine sous bracelet électronique. Une première pour un ancien locataire de l’Élysée, qui marque un tournant dans la manière dont la justice traite les affaires liées aux plus hautes sphères de l’État.

L’ancien Président doit être convoqué, dans les prochaines semaines, devant un juge d’application des peines pour fixer les détails de cette sanction électronique. Mais déjà, son avocat, Me Patrice Spinosi, a confirmé que l’ancien président saisira la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

Réaction de Nicolas Sarkozy

Sur Facebook, l’ex-patron de l’Elysée a réagi, clamant son innocence.

« Je ne suis pas décidé à accepter l’injustice profonde qui m’est faite. Mes droits de justiciable ont été bafoués tant au regard de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme que de celle du Conseil constitutionnel », écrit-il.

Il ajoute : « Je veux redire ma parfaite innocence et demeure convaincu de mon bon droit. Ma détermination est totale sur ce dossier comme sur les autres. La vérité finira par triompher », a-t-il déclaré.


Les faits

Pour rappel, le 17 mai 2023, Nicolas Sarkozy était condamné en appel à trois ans de prison, dont une ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite “Bismuth”. Ceci suite à une enquête ouverte en 2013 sur les soupçons de financement libyen de sa campagne. Les enquêteurs avaient alors “branché” ses lignes téléphoniques.

À l’occasion, il a été découvert l’existence d’un téléphone officieux, enregistré sous le nom de "Paul Bismuth". Une ligne qui révèlera des échanges compromettants avec Thierry Herzog, son avocat et ami, et Gilbert Azibert, ancien haut magistrat.

Les conversations téléphoniques enregistrées laissent alors penser que Gilbert Azibert aurait tenté de faire pression sur un dossier Bettencourt en faveur de l’époux de Carla Bruni, en échange d’un coup de pouce pour un poste à Monaco.

Et si les avocats de l’ancien président ont toujours crié à l’illégalité des écoutes, le tribunal avait fini par trancher en défaveur de leur client. Cependant, quelques heures après le verdict, son avocate avait annoncé que son client se pourvoyait en cassation. Une stratégie judiciaire qui ne va pas finalement abouti.

Ce mercredi 18 décembre, Nicolas Sarkozy a été définitivement fixé sur son sort. Il est condamné. Le verdict marque un moment historique dans l’histoire politique française.




 
 

 
 
 

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