Bénin

Houngbédji : Amègnissè l’invite à un débat contradictoire sur le cas des arrestations au Bénin

L’investigateur 23/04/2021 à 09:15

La sortie médiatique du Directeur de la communication de la présidence, Wilfried Léandre Houngbadji continue de susciter des réactions. La dernière en date est celle du Professeur Andoche Amègnissè qui souhaite d’ailleurs avoir avec lui, un débat contradictoire.

Wilfried Léandre Houngbadji, Directeur de la communication de la présidence était intervenu hier sur Rfi. Occasion pour l’ancien journaliste d’apporter une réplique à l’avocat Robert Dossou, qui a accusé dans son intervention de mardi 20 avril 2021, le régime d’être à l’origine des arrestations intervenues après les élections. Pour le Directeur de la communication de la présidence en effet, ces arrestations ne sont pas fortuites. Et, si il y a des présumés auteurs des violences préélectorales en détention, c’est parce que la justice leur reprocherait absolument quelque chose, a-t-il dit. Dans son développement, Wilfried Léandre Houngbédji a évoqué les cas des Gilets Jaunes et des manifestants qui ont attaqué le Capitole aux Etats-Unis après l’élection de Joe Biden.

Un exemple qui, selon le Professeur Andoche Amègnissè, ne reflète point la réalité au Bénin. Réagissant à ce point précis, le Professeur Andoche Amègnissè écrit « Les arrestations des auteurs des attaques sur le Capitole n’ont pas été faites par une justice aux ordres d’un gouvernant qui a imposé sa réélection par tricherie et bourrage des urnes après avoir taillé sur mesure des réformes politiques pour éliminer tous ses adversaires de poids ».

Au point N°2 de son intervention, l’ancien collaborateur du ministre de l’intérieur, Daniel Tawéma ajoute « Les arrestations des casseurs ayant infiltré les manifestations des gilets jaunes ne sont pas non plus le fait de cette justice instrumentalisée que nous ne cesserons pas de dénoncer malgré les risques que nous prenons en la dénonçant. ». Pour finir, le Professeur Andoche Amègnissè souhaite affronter dans un débat contradictoire, le Directeur de la communication de la présidence dont il a approuvé l’intervention sur Rfi, dans une « réplique intelligente », a-t-il écrit.

Rappelons qu’à l’issue des manifestations préélectorales, des têtes de pont des mouvements affiliés à l’opposition radicale qui ont essaimé un peu partout au Bénin, sont mises aux arrêts. D’autres poursuivis, sont obligés de prendre la clé des champs.

Aussi, les manifestations dites pacifiques au départ, ont tourné au vandalisme. Des édifices publics et des biens privés ont été détruits par des manifestants. Selon le bilan du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Sacca Lafia, 21 militaires et policiers ont été blessés, 02 assaillants tués.




 
 

 
 
 

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