Nigeria

L’armée nigeriane incendie 03 villages en riposte à Boko Haram

L’investigateur 15/02/2020 à 19:50

En riposte aux attaques de Boko Haram, l’armée nigériane a mis feu à trois villages dans le nord-est du Nigeria, Selon Amnesty international et fait déplacer de force, leurs habitants. Situation créant un préjudice au respect des droits des humains, selon l’organisation internationale de défense des droits de l’homme.

En effet, Amnesty international l’a fait savoir hier, 14 février que l’armée nigériane en riposte aux attaques de Boko Haram a mis feu à trois villages dans le nord-est du Nigeria. L’organisation internationale de défense des droits de l’homme a fait sa déclaration en se fondant sur des entretiens avec des villageois touchés dans l’État de Borno et sur l’analyse de données satellite, rapporte son site. Est-ce un aveu d’échec pour le grand voisin de l’Est à travers son armée ? Ça a tout l’air dans la mesure où en dépit des efforts des hommes en treillis, les attaques de Boko Haram se sont multipliées ces derniers mois dans le nord-est du Nigeria. Dans cette région, les terroristes de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une branche du groupe nigérian Boko Haram, membre de l’Etat islamique (EI), dictent leur loi aux forces loyales et sèment la terreur. Pire, l’armée a arrêté arbitrairement six hommes originaires de ces villages, détenus au secret pendant presque un mois et soumis à des mauvais traitements, avant d’être libérés le 30 janvier 2020. « Ces actes éhontés – raser des villages entiers, détruire délibérément des habitations civiles et déplacer de force leurs habitants sans aucun impératif militaire – doivent faire l’objet d’investigations en tant que possibles crimes de guerre », a déclaré Osai Ojigho, directrice d’Amnesty International Nigeria. Et, à lui de renchérir : « Ils reproduisent une pratique établie de longue date, marquée par les méthodes brutales de l’armée nigériane à l’égard de la population civile. Les forces soupçonnées d’être responsables de ces agissements doivent être suspendues immédiatement et traduites en justice »
En effet, depuis « décembre 2019, Boko Haram multiplie les attaques dans le nord-est du Nigeria, particulièrement le long de l’axe majeur reliant Maiduguri à Damaturu, les capitales des États de Borno et de Yobe. Une récente mission de recherche menée par Amnesty International dans l’État de Borno révèle qu’en réponse à ces attaques, l’armée nigériane emploie des méthodes illégales qui ont de terribles conséquences pour les civils et sont susceptibles de constituer des crimes de guerre », peut-on lire sur le site d’Amnesty International.




 
 

 
 
 

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