CEDEAO

Le président Burkina Faso fait le point de la session d'Abuja

L’investigateur 23/12/2019 à 11:17

Le 21 décembre 2019 à Abuja, se sont tenus les travaux de la 56ème session de la conférence des chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une session au terme de laquelle le président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré a fait le point aux médias.

« Au plan économique, on a constaté qu’il y a eu une amélioration des indicateurs, même si des efforts restent à faire. Le taux de croissance a été plus important. Nous avons constaté également que, pour la majeure partie, sur le plan du commerce international, les choses vont bien. Mais, sur le plan du commerce intra-régional, il y a de gros efforts à faire », a-t-il dit. Par rapport à « la fermeture des frontières entre le Nigeria et ses voisins, il a été souhaité que les textes de la CEDEAO soient respectés, parce que la libre circulation des personnes et des biens est inscrite dans nos textes communautaires », a recommandé la session. Le Burkina Faso est considéré comme champion pour conduire cette liberté de circulation des biens et des personnes dans l’espace CEDEAO. C’est pourquoi, nous avons été instruits, au-delà des discussions qui ont eu lieu, pour trouver la solution, pour que d’ici fin janvier 2020 avec la Task Force, nous puissions présider une rencontre avec le Nigéria, le Niger, le Benin, la Côte d’Ivoire et le Togo pour essayer définitivement de solutionner cette question.

Quid des discussions politiques

Le constat, a-t-il dit, est que la consolidation de la démocratie dans les différents pays est effective. Notamment le bon déroulement de l’élection présidentielle qui se tient en Guinée Bissau, en espérant que le deuxième tour va se dérouler dans de bonnes conditions. On constate également qu’il ya six pays de l’espace communautaire qui vont faire des élections d’ici 2020. Ce sont des questions que la CEDEAO, au plan politique, doit suivre.
Sur les questions d’une monnaie unique, « Certains pays pensent que 2020 ne sera pas la bonne date, mais nous devons insister pour que d’ici juin 2020, nous puissions faire un point exhaustif sur l’ensemble des difficultés, pour qu’elles soient levées de manière à nous permettre de pouvoir atteindre ce résultat. » A cet effet, « les chefs d’Etat ont encouragé le conseil des ministres à accélérer la mise en œuvre de la feuille de route revisitée, afin de respecter l’échéance de 2020, pour la création de la nouvelle monnaie dont le sigle est (Ec).
En gros le sommet a permis de regarder également la libéralisation qui doit être terminée dans le cadre de la Zone de libre échange continental à partir de 2020, en insistant auprès du président de la Commission, pour que toutes les dispositions soient prises pour que notre zone soit au rendez-vous. Pour le reste, c’est un contrôle de compte rendu que le secrétaire nous a fait sur les différentes questions qui sont posées. Je peux dire que c’est un sommet de type classique qui nous a permis de faire le point de l’état de la communauté, et de constater que, même si des efforts sont à faire, la communauté se porte bien, a-t-il déclaré
Par ailleurs dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux de la session, les chefs d’Etat ont réaffirmé leur détermination à lutter contre le terrorisme. A cet effet, selon le communiqué lu par le président de la Commission de la CEDEAO Jean-Claude Kassi Brou, les chefs d’Etat ont adopté un plan d’action de plus deux milliards de dollars US pour la période 2020-2024.
En outre, très préoccupés par la dégradation de la situation sécuritaire dans l’espace du G5 Sahel, les chefs d’Etat ont réitéré leur appel au Conseil de sécurité des Nations unies afin d’inscrire la force conjointe du G5 Sahel au chapitre 7 de l’organisation onusienne pour donner à la MINISMA un mandat offensif.




 
 

 
 
 

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