Même si se dédire est la marque de fabrique des politiciens africains d’une manière générale et ceux du Bénin en particulier, parfois ça crève l’œil. Hier pourfendeur de Boni Yayi aux côtés de ses pairs de l’Union fait la Nation (UN), l’ancien député Léon Basile Ahossi a changé de rôle. Critique dans ses prises de position vis-à-vis du régime en place, il joue par ailleurs, un rôle assimilable à celui d’un chien de garde à travers ses louanges à l’endroit du prédécesseur de Patrice Talon.

Toujours acerbe dans ses sorties médiatiques, confirmant son opposition au régime de la Rupture, l’ancien député, Léon Basile Ahossi ne rate plus d’occasion. A chacune de ses sorties médiatiques ou politiques, il essaie de remettre le couvert. Pour d’une part, dézinguer le chantre du Nouveau et ses affidés, et saisir l’occasion pour tresser des couronnes à son nouveau maître : Thomas Boni Yayi, d’autre part. Lors de son dernier passage sur une chaîne privée de télévision tout récemment, il a confirmé qu’il est supposément, le chien de garde de Boni Yayi et à contrario, le bourreau de Patrice Talon. Pour lui, l’ancien président du Bénin, Boni Yayi est « un miraculé ». Propos qu’il a tenté de justifier en citant un passage du livre d’un des conseillers de l’actuel chef de l’Etat ; et par les 52 jours de confinement que l’ancien patron de la Banque Ouest-africaine de Développement Boni Yayi a passés à son domicile. Pour l’honorable Léon B asile Ahossi, tout ceci justifie le silence qu’on observe actuellement de la part du prédécesseur de Patrice Talon à la tête du pays. Très amer hier contre Boni Yayi pendant qu’il était en compagnie des opposants d’alors à l’Union fait la Nation, l’ancien député de la 17ème circonscription électorale est subitement devenu un laudateur du président d’honneur des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE). De cette position pour le moins versatile, il est difficile d’appréhender les convictions politiques de l’homme.