Bénin
Les dessous de la capitulation de l’ancien ministre Candide Azannai
Après la déclinaison de la date des prochaines élections communales (ndlr 17 mai 2020) par le Chef de l’Etat, les chapelles politiques ont redoublé d’ardeur pour remplir les formalités en amont. Restauré l’Espoir de Candide Azannaï s’est aussi battu et est entré en possession du précieux sésame, le récépissé. Mais au grand dam de tous, l’ancien ministre délégué, chargé de la défense nationale a, par le truchement d’un communiqué fleuve, indiqué que son parti ne sera pas de la course aux communales du 17 mai prochain.
Un fait rarissime qui mérité d’être souligné. « Les élections communales n’ont pas d’enjeu », si on doit résumer le communiqué rendu public mardi dernier par le parti Restaurer l’Espoir de Candide Azannaï. Or, il s’agit des élections de proximité qui permettent à tout parti politique d’asseoir ses bases. A dire vrai, c’est plutôt la sagesse qui a conduit Restauré l’Espoir et ses dirigeants pour des raisons évidentes à boycotter les communales. Cela tombe sous le sens et tout le monde reconnaît que le nouveau code électoral a mis fin aux tractations de sclap qui fondent naguère les micros partis dont les tenanciers, tels des bars ou restaurants, en tirent des prébendes. Confectionner une liste de 1815 candidats sur toute l’étendue du territoire national sans oublier les suppléants, n’est point une sinécure. Même si cela paraît possible, la nouvelle loi, oblige par ailleurs, ces candidats à s’arranger pour avoir de cartes d’électeurs dans leur zone. A cela, s’ajoutent d’autres conditionnalités dont somme toute, s’est servi le législateur pour faire le deuil des clubs électoraux. Si certains partis plus huppés, parce que bien conscients de leur force du point de vue mobilisation de militants ont peur de passer les mailles de ces exigences du nouveau code et optent pour de grand regroupement, ce n’est pas un parti comme Restaurer l’Espoir, dont la base est une ville cosmopolite (Cotonou) qui ne se fera aucun souci. Telle une échappatoire, le boycott permet à Candide Azannaï de ne pas se présenter élections et buter contre la marge des 10%, score exigé par ce fichu de nouveau code pour accéder au partage des strapontins. L’un dans l’autre, le ministre Azannaï n’avait que deux possibilités si son parti souhaitait réellement aller aux communales. La première, aller en duo avec l’un des partis de l’opposition ; ce qui n’est pas évident en raison des scènes de ménage qui caractérisent le fonctionnement de cette opposition. La seconde, s’accrocher au navire de la mouvance. Or, il a dans ses critiques, poussé semble-t-il, le bouchon loin. Du coup, il s’est retrouvé dans un cul-de-sac et la seule issue, c’était de se battre pour avoir son récépissé. Ce qu’il a fait. Se présenter aux communales importe très peu pour lui, à raison.
Politique
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