Entretien avec Dr Alain CAPO-CHICHI

« Les formations proposées répondent à la demande du marché international du travail »,

L’investigateur 14/04/2020 à 13:14

Dr Alain Capo-Chichi, PDG du groupe Cerco vient d’offrir une opportunité de formation gratuite aux étudiants et enseignants par le biais de dix mille (10.000) bourses. En ce qui concerne cette formation, les cours démarreront le 20 prochain et se dérouleront d’une part, dans les universités du groupe Cerco et d’autre part, dans des universités partenaires. Par le biais d’une interview accordée à la Rédaction, le promoteur en parle.

Qu’est-ce qui justifie ce vaste programme de bourses en cette période où les universités sont fermées ?

Dr. Alain CAPO-CHICHI : Comme vous le savez, le monde et l’Afrique subissent une crise sanitaire qui a conduit à la fermeture de la plupart des universités. En effet, 99 % des universitéspubliques et privées africaines sont actuellementferméesà cause de la pandémie de COVID-19, pendant que certains étudiants chinois, européens et américains étudient en ce moment à distance. Cette fermeture risque de perdurer et pourrait entraîner une année universitaire blanche pour les étudiants africains.
Par ce programme, nous entendons donc leur proposer une alternative, en négociant avec nos partenaires, afin de ne pas laisser se creuser davantage la fracture de développement des ressources humaines de qualité en Afrique.

Quels sont les domaines de formation couverts par ce programme de bourses, les niveaux de formation ainsi que les universités partenaires inscrites dans ce projet ?

Dr Alain CAPO-CHICHI : Les domaines de formation proposées touchentà la fois les niveaux de Licence (L1,L2,L3) et de Master (M1 et M2) de toutes les spécialités enseignées dans les universités africaines. Il s’agit de : l’art, la science des affaires, l’informatique et les sciences de données, les sciences de la santé, l’agriculture, le développement personnel, les sciences physiques et l’ingénierie, les sciences sociales et les langues, les Mathématiques et la logique, etc..
Plus de deux cents (200) universités partenaires sont inscrites dans ce projet, notamment celles du classement Shanghaï, dont entre autres : Harvard University, MIT, Stanford, University of Cambridge , Berkeley , Princeton, Oxford , Chicago , HEC Paris etc

Quelles qualifications professionnelles ces bourses accorderont-elles aux bénéficiaires ?

Dr Alain CAPO-CHICHI : Les formations proposées répondent d’abord à la demande du marché international du travail, qu’il s’agisse des demandes actuelles ou des demandes futures. Les étudiants et leurs enseignants auront donc des compétences réelles et utiles pour les entreprises africaines, mais aussi pour le marché international. Ils auront des certifications universitaires délivrées par les universités de renommée internationale.
Nous mettons également à la disposition des apprenants des certifications universitaires, des relevés de notes de fin de semestre pour ceux qui feront une spécialité entière, afin de leur faciliter la validation de leur diplôme.

Les plateformes des universités CERCO respectent-elles les normes édictées par le référentiel des Formations ouvertes à distance (FOAD) mis en place par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseigenement Supérieur (CAMES) ?

Dr Alain CAPO-CHICHI : Absolument, le dispositif de formation à distance déployépar CERCO pour les formations en ligne respectelargement le référentiel d’évaluation des Formations Ouvertes à distance adopté par le Conseil des Ministres de l’Enseignement Supérieur de l’espace CAMES.
Le Groupe CERCO a d’ailleurs eu la chance d’apporter sa contribution à ce projet du CAMES, notamment dans la phase pilote de l’évaluation du référentiel des FOAD.

Combien coûteront les formations et/ou certifications pour les apprenants ?

Dr Alain CAPO-CHICHI : La formation est gratuite pour les apprenants sélectionnés des dix-neuf (19) pays de l’espace CAMES.
Les candidats seront sélectionnés en fonction de leur motivation (100 mots maximum), avec une priorité accordée majoritairement aux candidatures féminines.
Quant aux étudiants qui souhaiteraient, en dehors de la formation, bénéficier des attestations et certifications, ils feront une contribution forfaitaire de dix mille (10.000) francs CFA, équivalent de 17 dollars US environ, au lieu de soixante-dix-neuf (79) dollars habituellement demandés par certificat.
En ce qui concerne l’inscription dans une spécialité pour un semestre entier (c’est-à-dire 12 à 14 semaines de cours), les apprenants paieront par parcours de spécialité, cent (100) dollars (60.000 francs CFA environ) au lieu de dix mille (10.000) dollars habituellement demandés dans la plupart des universités partenaires inscrites dans ce programme.

Quand est-ce que cetteformation ouvre ses portes aux étudiants ? Où et comment s’inscrire ?

Dr Alain CAPO-CHICHI : La formation débute dès le 20 avril prochain. Pour s’inscrire, les étudiants intéressés doivent juste remplir un formulaire en ligne, disponible sur le lien suivant et nous vous enverrons les liens d’identification sur la plateforme dès sélection dans les mails des candidats retenus. Le lien de candidature est :
https://forms.gle/SDyCcE1nuqF5FUWx9

Au-delà de cette formation, quels sont les autres objectifs visés par ce programme de formation des élites africaines de demain ?

Dr Alain CAPO CHICHI :Ce programme est mis en place pour marquer notre responsabilité sociale et notre solidarité dans la crise sanitaire que traversent nos pays africains actuellement. Cela permettra également de former une élite africaine capable de proposer des solutions pour lutter contre ces genres de virus ou de pandémie qui menace nos vies.
Les formations proposées touchent toutes les spécialités de la vie et toutes les technologies. Nous espérons disposerdes solutions pour la continuité de l’éducation, de l’activité économique (agriculture, commerce, santé etc.) malgré la crise. Nous avons mis en place une application de co-création afin que les étudiants, dans le cadre de leurs projets, puissent imaginer des solutions durables à la crise.
Plus de 3800 cours, certificats et diplômes sont mis à leur disposition afin qu’ils étudient en fonction de leurs projets et de leurs priorités. Ainsi, ils peuvent apprendre partout et à tout moment via le web ou depuis un appareil mobile.
L’essentiel des cours est en anglais et en français, appuyé par des vidéos, des devoirs et des lectures très intéressantes. Nous organiserons en ligne une séance d’initiation sur la plateforme pour permettre aux candidats qui ne maîtrisent pas bien l’informatique d’utiliser facilement le dispositif. Une aide en ligne sera également disponible de manière permanente (24h/24h).

Quel est votre mot de la fin ?

Dr Alain CAPO-CHICHI : Je crois que dans chaque crise, il y a des opportunités. Nos étudiants ont une occasion unique pour étudier les métiers d’avenir, qui se projettent à l’horizon. En dehors des formations traditionnelles ou classiques qu’on retrouve dans les formations proposées, les étudiants peuvent apprendre les métiers liés à l’intelligence artificielle, aux big data, à la robotique, aux objets connectés, à la réalité augmentée, au développement durable etc... Les enseignants également peuvent actualiser leurs connaissances pour proposer à la reprise des cours des méthodes d’enseignement et des contenus de cours plus adaptés aux métiers de demain dans les universités africaines : des cours de pédagogie et de professeur virtuel sont également proposés aux enseignants.




 
 

 
 
 

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