A la faveur de la célébration de la journée de la fille, Yolande Francisco a délivré un message en l’honneur des futures mamans dont voici le contenu

De la nécessité de la consécration de la journée de la fille à l’urgence d’atteindre l’objectif 5, l’un des objectifs majeurs dans la réalisation des ODD en confortant la situation des filles dans le monde.
Le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré dans la résolution 66/170 le 11 octobre Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde. La Journée internationale de la fille met l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles et de promouvoir l’autonomisation des filles et le respect de leurs droits humains. Les adolescentes ont le droit à une vie sûre, en bonne santé et à une éducation, non seulement au cours de leurs années de formation à la base, mais aussi une fois devenues femmes. Si les filles sont acompagnées durant l’adolescence, elles ont le potentiel de changer le monde - travailleuses de demain, entrepreneures, mentors, chefs de famille, dirigeantes politiques ou mères de famille. Investir dans la réalisation du potentiel des adolescentes permet de défendre leurs droits aujourd’hui et d’assurer un avenir plus équitable et plus prospère. Un avenir dans lequel elles auront la part égale à la moitié de l’humanité afin de résoudre les crises liées aux problèmes du changement climatique, des conflits politiques, de la croissance économique, de la prévention des maladies et de la viabilité mondiale. L’égalité hommes / femmes est une priorité globale de l’UNESCO, et l’accompagnement des jeunes filles, leur formation et leur pleine aptitude à faire entendre leurs idées sont des leviers de développement et de paix. L’âge de l’adolescence est extrêmement sensible pour les jeunes filles, où nombre d’entre elles sont contraintes d’abandonner l’école, à raison de mariages précoces, notamment. C’est pour rappeler ces fondamentaux que l’UNESCO s’engage à célébrer cette journée.
C’est dans cette optique que dans le cadre de l’Agenda 2030, elle s’assigne auprès de la communauté internationale, la mission de veiller à ce que les filles puissent bénéficier de douze années d’éducation fondamentales gratuites. Elle s’engage pour que les Etats intègrent dans les programmes éducatifs les questions relatives à l’égalité des genres, à la santé et à la sexualité, afin que soient brisées des habitudes sociales et des représentations collectives qui entravent la liberté des filles et qui constituent des obstacles à leur formation intellectuelle et à leur insertion sociale et professionnelle."
Il est de notre responsabilité, nous, femmes engagées, de défendre l’égalité des droits et donner aux filles les moyens de faire entendre leur voix et d’exercer une influence dans nos familles, nos communautés, nos milieux de vie, nos pays. Les filles peuvent et doivent être de puissants agents de changement et rien ne devrait faire obstacle à leur pleine implication dans tous les domaines de la vie sociale.
Cette année 2019, pour le 8eme anniversaire, le thème adopté est le suivant : « Les filles : une force libre et inarrêtable »
Sous ce thème, il est question de célébrer les réalisations accomplies par, avec et pour les filles depuis l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Au fil du temps, les filles parviennent à briser les frontières et les barrières dues aux stéréotypes et à l’exclusion, notamment celles qui visent les enfants handicapés et ceux vivant dans des communautés marginalisées. En tant qu’entrepreneuses, innovatrices et initiatrices de mouvements mondiaux, les filles créent un monde pertinent pour elles et pour les générations à venir. Cette Journée internationale des filles 2019, selon les informations recueillies, marque le début d’une année d’action visant à réunir les partenaires et les parties prenantes pour célébrer les progrès observés depuis la Déclaration de Beijing, mais surtout pour donner aux filles le pouvoir, les connaissances et l’espace nécessaires pour continuer à faire entendre leurs passions et leurs préoccupations. Les enjeux de ce genre de journée internationale sont fondamentaux.
L’enjeu principal est comment parvenir à atteindre le seuil maximal d’autonomisation et d’épanouissement de la jeune fille. Ensuite viennent l’accès aux soins médicaux, à l’éducation, la qualification professionnelle et la liberté sous toutes ses formes.
Partant du fait que la consécration de cette date est liée au fait que les petites filles, les adolescentes sont confrontées à des difficultés différentes de ce que les femmes adultes peuvent rencontrer : mariage et grossesse précoce, excision, exploitation, travail domestique, violence, trafic… La violation des droits de l’enfant, dont un des premiers est le droit à l’éducation, il nous incombe tous autant que nous sommes, sociétés civiles, personnalités politiques ou autorités de tout bord de nous mobiliser afin que les objectifs fixés pour l’horizon 2030 en matière de développement durable en général et en matière d’autonomisation de la femme et de la jeune fille en particulier soient atteints avant l’échéance.
Je voudrais saisir cette occasion pour en appeler au sens de responsabilité de tous, institutions étatiques, cercles familiaux, éducateurs, enseignants de se mobiliser et d’oeuvrer pour garantir un progrès dans le sens de la liberté et de l’épanouissement de nos jeunes filles. Quant aux jeunes filles en général et béninoises en particulier je les exhorte à se battre pour leur dignité en gagnant sur le plan de l’estime de soi et surtout des compétences et de l’excellence.
Ce n’est qu’à travers leur audace, leur savoir-faire et leur aptitude à créer et innover qu’elles peuvent s’imposer et exiger une reconnaissance égalitaire. Personnellement, dans mon engagement politique et citoyen, je reste très préoccupée par les objectifs 5 visant l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme et de la fille car elle constitue l’un des défis majeurs du développement humain dans le monde. L’égalité, est non seulement une question politique et éthique, mais aussi une garantie de l’efficacité des politiques de développement. En renforçant les droits des femmes et des filles, c’est l’humanité entière qui progresse.
Cet objectif mieux encore, est un socle transversal à tous les Objectifs du développement durable pour 2030. L’autonomisation des femmes et des filles, la défense de leur santé et de leurs droits sexuels et reproductifs, l’élimination de toutes les formes de discrimination fondées sur le genre dans tous les domaines de la vie sociale, politique et économique, la lutte contre les stéréotypes, sont autant de leviers pour le développement durable. Par conséquent le combat doit s’intensifier au niveau de chaque nation afin que les mesures urgentes soient prises pour éliminer les discriminations du genre et favoriser l’émancipation de la jeune fille.
Pour conclure, j’appelle de tous mes vœux les autorités politiques notamment les élus locaux, les partenaires au développement et parlementaires du Bénin à faire des propositions significatives dans ce sens.
Une telle commémoration doit être l’occasion rêvée pour susciter la prise d’ engagements concrets et attirer l’attention des décideurs à tous les niveaux sur la nécessité d’offrir une sécurité et une garantie quant aux prérogatives des filles à jouir pleinement de leur droit à l’éducation, un droit fondamental contribuant au développement social, à la croissance économique et à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
Le 11 octobre, c’est la journée de la fille ! Il est temps d’encourager les filles à poursuivre leurs rêves, à améliorer leur estime de soi et à célébrer tous leurs talents !

Vive la Journée Internationale de la Jeune Fille

Vive les filles du Monde
Vive les filles d’Afrique
Vive les filles du Bénin