Porto-Novo fait sa toilette pour accueillir convenablement la 4ème édition du Festival dénommé Festival International de Porto-Novo (Fip). Le maire Emmanuel Zossou qui en est le président du comité d’organisation a reçu le 18 novembre 2019 à ce propos, une délégation nigériane qui tient à la réussite de l’événement.

La proximité entre Porto-Novo qui abrite la 4ème édition du Festival International de Porto-Novo (Fip) et Lagos (Nigeria) insinue que les habitants des deux villes sont intimement liés par quelques pans de l’histoire. C’est ce qui explique d’ailleurs cet engouement d’opérateurs économiques nigérians pour la réussite sans bavure de ce grand rendez-vous culturel et cultuel qu’est le Festival international de la ville de Porto-Novo (Fip). En effet, après le richissime homme d’affaires nigérian, Akim Adigoun, de son nom fort Socopao, qui a gracieusement accepté pour être le parrain de cette 4e édition, c’est au tour de son alter ego Asiwaju Bola Ahamad Tinubu de s’annoncer. C’est ainsi que sa délégation a été reçue en audience le lundi 18 novembre dernier par Emmanuel Zossou, le président du comité d’organisation du Fip. La dite délégation de Nigérians envoyée par l’opérateur économique et homme politique nigérian Asiwaju Bola Ahamad Tinubi est venue s’enquérir des préparatifs de la quatrième édition du Fip, qui se tiendra du 04 au 12 janvier 2020. En réalité, ayant eu vent des éditions précédentes de cet événement culturel, dont les échos ont traversé les frontières béninoises, cette personnalité, pas des moindres, au Nigéria et ailleurs dans le monde, n’a pas voulu être du reste pour ces noces de Cire. Voilà donc la raison pour laquelle, ce puissant homme politique a expressément délégué certains de ces proches collaborateurs pour venir échanger avec l’organisateur en chef de ce festival en vue de prendre la mesure du niveau des préparatifs et se rendre compte du même coup des attentes du Comité d’organisation.
En accueillant cette délégation conduite par Alh. Olaoluwa Babatoundé, le maire de la Ville de Porto-Novo a dit toute la joie, qui l’anime de savoir l’intérêt de plus en plus croissant accordé au Fip. A l’en croire, ce festival a été initié pour la promotion des cultures des diverses ethnies vivant dans la Capitale du Bénin.
Après un long et fructueux échange, la délégation s’est dite très satisfaite par les brillantes explications de la première autorité de la Cité de Tê Agbanlin.
Au demeurant, ces personnalités ont promis de rendre fidèlement compte au richissime homme d’affaires, qui, ont-elles rassuré, est déterminé à donner un éclat au Fip 2020 en particulier, et à apporter sa pierre à l’édification de l’identité culturelle des peuples africains en général.
Alh. Babatoundé a, en outre transmis de vive voix, de la part de son Excellence Tinubu, une invitation au maire Zossou pour qu’il se rende en visite au Nigéria pour une concertation avec différentes personnalités non seulement du monde culturel, mais aussi des milieux économiques.
Il n’est pas superflu de rappeler ici que la Guest star de cette 4e édition du Fip est King Sunny Adé, de son vrai nom Sunday Adeniyi. Né le 22 septembre 1946 à Ondo, il est est un chanteur nigérian de musique Jùjú d’origine Yorubas. Avec son groupe, King Sunny Adé and His African Beats, King Sunny Adé est devenu une star internationale en Afrique au milieu des années 1980, s’exportant aux États-Unis et en Europe. Parmi la foultitude d’artistes qui vont animer ce festival, c’est lui qui en sera la Guest star, autrement dit, l’invité vedette. Eu égard à tout ce qui précède, nous dirons que cette 4e édition sera à n’en point douter aux couleurs nigérianes. La coopération sud-sud est en marche. Rien d’anormal. Seulement, il va falloir que les autorités nigérianes pensent à la réouverture rapide de leurs frontières, si non, cette coopération aura du plomb dans l’aile. Reste à signaler que nommée « Hogbonou » par les Ajas, et « Adjatchê » par les Yorubas, en 1730, le Portugais Eucaristo de Campos nomme la ville Porto-Novo qui veut dire, « Nouvelle-Porto » à cause de sa ressemblance avec la ville de Porto. Nom qui sera d’ailleurs gardé par les explorateurs puis les colonisateurs européens.