Bénin

Madougou, le Groupe de travail de l’ONU exige la libération de l’opposante béninoise en prison

L’investigateur 8/11/2022 à 07:19

Dans une décision rendue par le Groupe de travail de l’ONU et dont Jeune Afrique a copie, les experts de l’organisme onusien exigent la libération de l’opposante, l’ancienne ministre Réckya Madougou.

« Les termes de l’avis rendu le 2 novembre par le groupe de travail sur la détention (...) de l’ONU et dont JA pris connaissance sont sans ambiguïté : l’organisme onusien juge que « la privation de liberté de Reckya Madougou est arbitraire ». Il demande donc au gouvernement béninois de « libérer immédiatement » l’opposante béninoise qui s’était lancée dans la course à la présidentielle d’avril 2021 face à Patrice Talon avant de voir sa candidature rejetée par la Commission électorale nationale autonome, faute d’un nombre suffisant de parrainages. », a relayé le média français.
Interpellée lors des violences électorales d’avril 2021, l’ancienne ministre de la justice de Boni Yayi a été jugée en décembre 2021. Au terme du verdict à la Cour de répression des infractions économiques (CRIET), l’ancienne conseillère spéciale chargée à la microfinance du président Faure Gnassingbé a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour « actes terroriste, et financement du terrorisme ».

Pour le juge béninois les faits sont constitués. A plusieurs reprises, les opposants sont montés au créneau pour crier leur ras-le-bol. Mais de son côté, la mouvance a montré sa bonne foi et s’est refusée d’interférer dans les affaires judiciaires.


Ses avocats ont saisi le Groupe de travail de l’ONU

C’était le vendredi 23 juillet 2021 que ses avocats ont écrit au Groupe de Travail de l’ONU pour dénoncer les conditions de détention de la candidate recalée à la récente présidentielle. Le document était confidentiel et le moins qu’on puisse dire, il a été envoyé aux Nations-Unies et a été visé, selon les informations de l’Investigateur, par les avocats Nadine Sakponou, Renaud Agbodjo, Victorien Olatundji Fadé, tous les trois du barreau béninois, Antoine Vey et Mario-Pierre, avocats au barreau de Paris.
En outre dans une tribune relayée par la presse française et des questions au gouvernement au Palais Bourbon, des parlementaires français de Gauche avaient aussi exigé de leur Président Emmanuel Macron, une discussion franche avec son homologue béninois, Patrice Talon, sur la question des Droits de l’Homme et des Libertés Individuelles. Notamment les cas Reckya Madougou et Joël Aïvo. Ils l’ont exigé avant sa récente visite cette année au Bénin.

80 députés français aussi étaient ...

Au total, 80 députés de l’opposition française ont profité du passage du Chef de l’Etat français Emmanuel Macron à Cotonou pour soulever les préoccupations relatives aux libertés politiques et individuelles au Bénin. C’est sous l’élan de l’élu EE-LV et ex-LREM du Rhône, d’Hubert Julien-Laferrière, que près de 80 parlementaires ont, dans une lettre adressée au Président de la République française, alerté et informé sur les difficultés politiques relatives à certains prisonniers, notamment en ce qui concerne le cas de l’ancienne Ministre et Garde des Sceaux Reckya Madougou.




 
 

 
 
 

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