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Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Président Yayi Boni
L’être suprême n’a pas encore dit son dernier mot sur le peuple Béninois. Ce qui s’est passé à Parakou, votre ville le samedi 4 octobre 2025 me rappelle l’investiture du fils ainé du Roi DAVID, ADONIJA qui pensait qu’après le départ de son père, qu’il règnerait sur ISRAËL ... : 1 Rois 1:5 - 6.
Monsieur le président,
Le 16 avril 2026, le peuple béninois se rendra aux urnes pour un rendez-vous historique avec son destin. Ce jour-là, chaque Béninois et chaque Béninoise devra faire un choix décisif pour l’avenir de notre pays.
Un choix entre deux visions diamétralement opposées :
D’un côté, un pouvoir en fin de cycle à qui on reproche beaucoup de choses et surtout au plan social.
De l’autre, l’espoir d’une rupture définitive avec ce régime d’oppression, pour construire ensemble un Bénin nouveau où le développement sera inclusif, où l’homme et la femme seront véritablement au cœur du projet de société, où la dignité humaine retrouvera ses lettres de noblesse.
Monsieur le président,
La mouvance présidentielle a désigné son candidat le 4 octobre dernier date symbolique où le parti Les Démocrates clôturait également les appels à candidatures.
Cher président,
C’est le cœur lourd mais l’esprit résolu que je me permets cette lettre ouverte. Je prends à témoin l’opinion nationale et internationale car l’heure est grave et le silence serait une trahison.
En votre qualité d’ancien Chef de l’État, de figure emblématique de la vie politique béninoise et de chef de file de l’opposition, vous portez une responsabilité historique : celle de rassembler toutes les forces vives de l’opposition au régime Talon autour d’un projet véritablement inclusif pour 2026.
Car, Monsieur le Président, cette opposition ne se limite pas aux Démocrates. Elle est riche, diverse et plurielle. Elle regroupe les partis du Cadre de concertation de l’opposition, la Résistance Nationale, le Bloc de la troisième voie, le Parti Communiste du Bénin, le Front patriotique, le Front souverain, mais aussi des centaines de mouvements de jeunes assoiffés de changement, des patriotes déterminés, la coalition de Kèmi Séba, et de nombreuses personnalités politiques indépendantes qui refusent de courber l’échine.
Ignorer cette richesse, cette mosaïque d’énergies et de compétences, cette soif collective de justice et de liberté, c’est condamner l’opposition béninoise à un échec programmé. C’est trahir l’espoir de millions de compatriotes qui attendent un sursaut.
Cher aîné, cher papa,
Permettez-moi de vous rappeler quelques visages, quelques destins brisées qui vous regardent aujourd’hui :
Votre ancienne Ministre et Garde des Sceaux, Madame Reckya Madougou, mère de deux garçons, croupit injustement en prison. Sa mère, épuisée par le chagrin et l’injustice, porte le fardeau d’une douleur qui dépasse l’entendement. Ses fils grandissent sans leur mère.
Ils vous regardent.
Le Professeur Joël Aïvo, père de deux enfants, est séparé de sa famille qui a dû trouver refuge en Côte d’Ivoire. Son épouse élève seule leurs enfants, loin de leur père emprisonné pour avoir osé défendre ses convictions.
Ils vous regardent.
Jules Kandé Kansou, poète à ses heures et membre actif de votre cellule de communication, purge actuellement des mois de prison pour avoir exercé sa liberté d’expression. Sa famille chaque jour attend avec espoir et angoisse une bonne nouvelle.
Ils vous regardent.
Le Ministre Valentin Djènontin, votre dévoué collaborateur, lui aussi ancien ministre, député et ancien secrétaire général des FCBE l’originel ne peut plus fouler le sol de son pays natal. Il sait qu’un retour à Cotonou signifierait les geôles de la République. Lui et sa famille sont en France dans un exil forcé.
Ils vous regardent.
L’ancien Maire de Cotonou Lehadi Soglo, blanchi par quatre audits indépendants, a néanmoins été condamné sur la base d’une peccadille montée de toutes pièces. Depuis huit longues années, il vit en exil en France. Il a été votre allié fidèle dans la dernière partie de votre mandat et vous a accompagné avec dévouement lors de votre dernière campagne présidentielle.
Il vous regarde.
Le président Sébastien Ajavon a été pendant longtemps sous votre mandat le plus gros contributeur financier de l’économie béninoise. Il a été victime d’un acharnement politique qui ne dit pas son nom. Il vit aujourd’hui comme beaucoup d’autres Béninois un exil forcé en France.
Il vous regarde.
Dame Amoussou qui pas loin de votre domicile a pris une balle dans le dos ce mois de mai 2019. Elle n’a rien demandé. Son tort a été d’être là au mauvais moment et au mauvais endroit. En définitive elle a été déclarée décédée d’un simple palu par les services compétents laissant 7 enfants derrière.
Ils vous regardent
Les nombreuses victimes qui ont payé le prix pour la démocratie et la justice sociale vous regardent.
Les familles des victimes des situations de Cadjèhoun en 2019 et de Tchaourou en 2021, qui attendent toujours justice et réparation, qui pleurent encore, vous regardent avec une douleur que seul le temps ne peut apaiser.
Monsieur le président,
Face à cet embrouillamini qui étouffe notre pays, face à cette nuit qui semble interminable, la seule réponse digne, la seule réponse à la hauteur de l’histoire, doit être l’union sacrée et non la division fratricide.
Le peuple souverain ce peuple qui vous a porté au pouvoir en 2006 sur les ailes de l’espoir réclame aujourd’hui une candidature non partisane, rassembleuse, capable de transcender les egos et de fédérer toutes les sensibilités de l’opposition. Une candidature portée par un homme ou une femme d’État capable de faire taire les ambitions personnelles au profit de l’intérêt supérieur de la Nation. Une candidature qui s’appuie sur l’engagement, le patriotisme, la fidélité et surtout la loyauté capable d’être la continuité de vos aspirations pour notre pays.
Cher président,
Comme en 2006, vous avez entre vos mains le destin d’un peuple entier, l’avenir d’une jeunesse désabusée mais encore capable d’espérer. L’histoire vous appelle une fois de plus. Ignorer cet appel solennel, c’est offrir 2026 sur un plateau d’argent au camp présidentiel. C’est abandonner ceux qui ont cru en vous, ceux qui croient encore en votre capacité à fédérer et à rassembler.
Président Ishola Thomas Boni Yayi,
Le peuple a vu la trentaine de personnalité qui a déposé leur dossier dernièrement au siège du parti. Elle ne rassure pas. Travaillez main dans la main vous, Les Démocrates et l’ensemble de l’opposition pour définir les modalités concrètes de la conquête du pouvoir non pas pour vous-mêmes, non pas pour les partisans LD seuls mais pour l’ensemble du peuple Béninois.
L’histoire vous observe, Monsieur le Président. Le peuple béninois attend votre réponse.
Avec mon profond respect et ma confiance renouvelée en votre sens de l’État
Un citoyen qui vous considère
ADJASSA Bêsso Bertrand
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