La mort de l’étudiant, Théophile Djaho sur le campus d’Abomey-Calavi le mardi 24 mars 2020 continue de soulever assez d’encre et de salive. Par le biais d’une déclaration faite ce jeudi 26 mars 2020, l’ancien président Nicéphore Soglo s’est prononcé à ce sujet. Pour le premier président du Renouveau démocratique au Bénin, ce qui s’est passé est à déplorer. Très affligé, il n’a pas non plus caché son amertume au regard du silence des partis politiques et surtout des organisations syndicales

Parlant de la mort de l’étudiant, le président Nicéphore Soglo a apostrophé les organisations syndicales au même titre que les partis politiques. « Notre indignation est d’autant plus grande de nous rendre compte, que plusieurs jours après ce crime (…), rare sinon aucun parti politique, aucun élu, aucune organisation religieuse, aucune organisation syndicale, aucune autorité gouvernementale ou policière ne s’est, à notre connaissance, officiellement ému de ce crime.. » Par la même occasion, il demande que justice soit rendu au défunt.
« Jamais nous ne cautionnerons un régime qui n’a aucun respect pour la vie humaine. Faut-il rappeler à nos forces de l’ordre que leur vocation, telle que proclamée au sortir de la conférence nationale de février 1990, est de préserver la vie des citoyens et non de se nourrir de leur sang. Aussi, le ou les auteurs de cet acte crapuleux du 24 mars dernier doivent être détectés et livrés à la justice dans les plus brefs délais », a-t-il déclaré
Rappelons que la justice a effectivement ouvert une enquête et que compte tenu de cela, les tentatives des parents de l’étudiant de prendre le corps ont été vaines.