Nigeria : les étudiantes sans soutien-gorge interdites de passer les examens (…)

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Nigeria : les étudiantes sans soutien-gorge interdites de passer les examens dans une université

Divers

21 juin 2025 Claudia E. Dianou Temps de lecture estimé : 1 mn

L’accès aux salles d’examen aux étudiantes dans une université nigériane est subordonné au port de soutien-gorge. Cette imposition crée une vive polémique.

Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre des employées de l’Université Olabisi Onabanjo (OOU), au Nigeria, en train de contrôler si les étudiantes portent un soutien-gorge avant d’accéder aux salles d’examen. La scène, jugée humiliante par de nombreux internautes, a suscité une vive réaction à travers le pays.

Selon l’administration de l’université, cette mesure viserait à éviter de « susciter inutilement le désir chez le sexe opposé ».

Pour beaucoup, la pratique est perçue comme archaïque, sexiste, et assimilable à une forme d’agression. Les critiques se multiplient sur les réseaux sociaux, pour dénoncer une atteinte à la dignité, à la liberté individuelle et au droit des étudiantes de disposer de leur corps.

**La capture de la vidéo devenue virale sur la toile**

Face à la polémique, certains courants conservateurs ont défendu la décision. Pour eux, il serait « inapproprié » qu’une femme se présente en public sans soutien-gorge.

Le président du syndicat étudiant de l’OOU, Muizz Olatunji, a confirmé l’application de la règle en déclarant : « pas de soutien-gorge, pas d’accès ». Il précise que cette directive s’inscrit dans une politique vestimentaire existante, qui vise à « maintenir un environnement respectueux et sans distraction ». L’université encourage ainsi les étudiants à adopter une tenue jugée « modeste » et conforme aux valeurs de l’établissement.

Face au tollé, le syndicat étudiant a toutefois annoncé l’ouverture d’un dialogue avec la direction de l’université. L’objectif de cette rencontre est d’explorer des alternatives à ces contrôles, tout en misant sur des approches « plus respectueuses et dignes » pour traiter la question des tenues jugées indécentes.