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Olga à Orounla : " il y a plus de prostituées dans les foyers que dans la rue", l'intégralité de l'interview
Dans un entretien accordé au préfet Alain Orounla ce lundi 08 novembre 2021, la nommée Olga, travailleuse de sexe à réagi aux propos du préfet du Littoral Alain Orounla. Dénonçant au passage la méthode de l’ancien ministre de la communication qui veut mettre fin au proxénétisme, et qui ne cesse de descendre dans les maisons closes de Cotonou
« La méthode du préfet du Littoral Alain Orounla ne résout pas les problèmes des travailleuses du sexes (TS). IL les renvoient à la clandestinité. Ce qui est plus dangereux pour tous. Ça s’est passé dans beaucoup de pays, ça ne s’est jamais arrêté. C’est essentiellement un problème d’offre et de demande. Actuellement il a des gens qui sont dans le besoin , les célibataires , les veufs , les divorcés et même les mariés.
Ces hommes dont leur femme sont enceintes et il ne veulent pas aller commettre de viol ou de pédophilie. C’est malheureux de refuser aux gens de faire cette activité à visage découvert.
Il faut essentiellement encadré ce secteur qui est assez vieux. L’autre chose, c’est la démission des parents par rapport aux jeunes filles et aux enfants. L’enfant désorienté se retrouve conduit vers ce pis-aller qui n’est pas un travail. Ce qu’il faut essentiellement refuser c’est surtout ces gens qui enferment les enfants dans une maison close et leur interdisent même toutes possibilités de sortir.
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Il faut des sociologues, des médecins aux côtés des politiques et des politiciens pour mieux réussir cette aventure du préfet. Non ! Nous disons non à la brimade des TS qui sont des responsables et qui ne se mettent pas nues dans les rues. Plusieurs dans leur métier comme dans leur sortie s’habillent très bien mieux que celles qui ne le sont pas. Et combien sont les femmes qui ne le sont pas ?
Il a plus de prostitués dans les foyers que dans les rues. Il y a des ONG qui sont en partenariats pour sensibiliser et encadrer les TS par la paire éducation pour le suivi médical régulier et le dépistage. Les TS ne sont pas des phénomènes ni des mauvaises herbes et leur activité ne saurait être traitée ainsi.
Elles ne sont point génocidaires ni criminelles puisque ce secteur d’activité ne s’investit pas pour braquages, assassinats et autres cruautés. On a fini l’université ; on n’a pas trouvé de boulot. On a essayé le commerce, ça n’a pas marché. Il a des cas à Dantokpa qui vendaient les tissus. On est allé à l’eau ; on ne fait que pleurer. Ces femmes, elles sont d’accord pour accepter le volet portant sur leur récupération dans le sens d’un mieux-être. Tout le monde veut un mieux-être », a-t-elle déclaré.
Maurelle Hessou
Société
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