Bénin

Prison d’Abomey-Calavi : 02 individus déposés pour viol sur mineure, lire le récit de la fillette

Bénédicte BANKOLE 7/08/2021 à 19:13

Le vendredi 29 juillet dernier, le tribunal d’Abomey-Calavi a examiné un dossier d’agression sexuelle sur une mineure de 10 ans. Après présentation au procureur, les prévenus ont été déposés en prison.

La fillette de 10 ans a été victime à deux reprises, d’attouchements sexuels de la part de ses bourreaux ; tous deux étant ses voisins âgés respectivement de 23 et 27 ans.
Selon l’ONG FND les faits se sont déroulés pendant la rentrée scolaire. En effet, lorsque la fillette rentre de l’école, elle se retrouvait souvent seule à la maison, ses parents étant absents. « Ma maman me laissait mon déjeuner dans la chambre et je mangeais puis me reposais avant de repartir à l’école à 15h », a-t-elle raconté. Un jour, elle dit s’être rendue chez une couturière, une voisine. Et c’est là qu’a commencé son malheur.

Une fois chez la couturière, la victime confie avoir été envoyée chez un autre voisin pour une livraison de colis. Celui-ci serait un Togolais qui réside non loin de leur domicile. « Je m’étais rendue chez le Togolais et je lui avais transmis son colis. Il m’avait demandé d’attendre pour qu’il me remette de l’argent pour la couturière », a confié la fillette de 10 ans.
Puis elle continue :
"Il (le togolais) était entré dans sa chambre comme s’il allait chercher l’argent. Pendant que je regardais ailleurs, il est ressorti de sa chambre sans que je ne m’en rende compte et m’avait subitement soulevé puis déposé par terre dans sa chambre. Il avait enlevé sa culotte et était resté dans son sous vêtement. Il avait soulevé ma robe et tiré mon slip vers le bas. Ensuite il avait enfoncé son doigt dans mon sexe.

La victime

La fillette avait mal, mais apeurée par le regard menaçant de son présumé malfaiteur, elle avait gardé le silence. « Quelques instants après, il m’avait laissé et j’étais retournée chez la couturière. « Je ne savais comment dire à la couturière qu’il avait mis son doigt dans mon sexe. J’avais peur d’en parler à maman aussi. Elle allait me taper », a-t-elle avancé.

Une fois à l’école, la victime décide quand-même de se confier à l’une de ses camarades de classe. Cette dernière n’a pas hésité à narrer les faits à leur maîtresse de classe.

La maîtresse n’a automatiquement pas informé les parents de la victime. « Plus tard, j’avais fait une bêtise à la maison et ma maman s’était rendue à l’école pour en discuter avec ma maîtresse. A son arrivée, ma maîtresse lui avait raconté l’histoire du Togolais », a déclaré la victime, qui dit avoir subi un interrogatoire musclé, mené par sa génitrice.

Une fois à la maison, elle m’avait posé des questions et je lui avais tout narré. Elle m’avait sérieusement grondé.

Passé l’épisode du Togolais, la fillette s’est malheureusement retrouvée dans les griffes d’un autre bourreau. Cette seconde fois, c’est le frère de la couturière qui est pointé du doigt.

Comme d’habitude, ce jour-là, elle se retrouvait seule dans la chambre après les cours. Elle dit avoir été prise par surprise alors qu’elle changeait sa tenue.

Il m’avait tiré et m’avait fait coucher sur le sol de notre salon tout en gardant mon visage fermé. Il avait tiré mon slip vers le bas et avait enfoncé son doigt dans mon sexe. Lorsqu’il avait retiré sa main et voulait partir, j’avais vu son visage. C’était le frère de notre voisine couturière. Comme je ne voulais pas que ma maman me gronde ou me frappe, je n’ai rien dit aussi.

Mais bien après, elle a été obligée de briser le silence. « Pour une autre bêtise, elle (sa maman) s’était mise à me taper récemment en m’interdisant de lui mentir et de lui cacher des choses à l’avenir. C’est ainsi que j’ai dû lui avouer ce que le frère de la couturière m’avait fait », a-t-elle confié.

Quelques jours plus tard, la fillette a été conduite à l’hôpital par son père, a rapporté Bwtv. C’est ainsi qu’après les résultats des analyses médicaux, les deux présumés auteurs des attouchements sexuels ont été interpellés. Après leur présentation au procureur ce vendredi, ils ont été déposés à la prison civile de Calavi et attendent d’être fixés sur leur sort.




 
 

 
 
 

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