Invités à prendre part aux travaux de la Commission nationale de mutations hier, lundi 3 août 2020, les syndicats du ministère de la santé ont boudé la séance. Mais bien après cela, ils se sont confiés à la presse pour donner les raisons qui ont motivé leur attitude.

Multiples sont les raisons qui ont poussé les syndicats du ministère de la santé à boycotter les travaux de la commission nationale de mutation hier. Devant la presse, le Secrétaire général (Sg) du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (Syntrasesh), Soulé Salako a évoqué un pan de ces raisons.
Entre autres, il a parlé de la situation de leur camarade Adolphe Houssou, en disgrâce avec les autorités du ministère de la santé. Selon le syndicaliste, le porte-parole des syndicats serait recherché par la police républicaine pour avoir, a-t-il dit, dénoncé certains dysfonctionnements dans le secteur de la santé.

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D’un ton ferme, il confirme : « On est venu, on est rentré dans la salle, et on a fait part de notre mécontentement en disant au Directeur de cabinet de dire au ministre qu’on n’est pas disposé à participer à n’importe quelle activité avec l’administration tant que toutes les préoccupations contenues dans la déclaration (NDLR déclaration faite le 15 juillet 2020) ne seront pas satisfaites, tant que le camarade Adolphe Houssou ne sera pas libre de ses mouvements, n’aura pas la garantie qu’il peut venir participer aux activités comme il le faisait les années antérieures », rapporte Matin Libre. Contrairement aux syndicats, le Directeur de Cabinet du ministère de la santé, Dr Pétas Akogbéto dans sa déclaration, a laissé entendre qu’il croyait que « la participation aux travaux de la Commission nationale de mutations devrait être dissociée des revendications des syndicats ».

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Pour le syndicaliste, le ministre ayant le pouvoir discrétionnaire, il pourrait se passer d’eux pour procéder aux mutations, seulement que cela entacherait l’image du ministère. Ce qui ne s’est jamais passé depuis 15 ans au moins, a-t-il dit. « … s’ils veulent utiliser ces alibis là pour le faire, ils le feront. Mais ils diront au moins, à cause des conflits, pour la première fois, depuis au moins quinze ans pour ce que je sais, la Commission nationale de mutations du ministère de la santé n’a pas pu se réunir », a-t-il renchéri.
Rappelons que pour la circonstance, le Secrétaire général (Sg) du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (Syntrasesh), Soulé Salako, était entouré de ses collègues dont Corneille Chanouedou et Olivier C. Bakpé respectivement Sg du Synphb et Sg du Synaess. Et que les travaux devraient en principe durer trois ou quatre jours.