Bénin

Talon : le président félicité pour avoir supprimé l'élection des responsables des universités publiques

Rollis HOUESSOU 1er/07/2022 à 18:44

La réforme qui induit la nomination des recteurs des universités publiques de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS) continue son petit bonhomme de chemin. Initiée par le régime de la Rupture, le ministre, Madame Eléonore Yayi Ladékan a laissé entendre qu’elle prouve d’ores et déjà son efficacité. C’était sur l’émission "Gouvernement en Action" de l’Ortb.

En effet, pour le ministre Eléonore Yayi de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le gouvernement auquel elle appartient ne s’est pas trompé en engageant une telle réforme. Celle de nommer les recteurs et de finir ainsi avec leur élection. Selon ses dires, depuis l’application de cette réforme, les choses s’améliorent et évoluent de mieux en mieux. Pour elle, il fallait que l’exécutif fasse ce choix "stratégique, profond et nécessaire parce que au temps des élections, on ne se comprenait pas. "Moi même qui vous parle, j’ai été issue de ce processus et on a eu du mal, des difficultés parce qu’on ne se comprenait pas. Entre quelqu’un qui a une ambition et quelqu’un qui n’en a pas du tout, la différence était difficile. Et finalement, on sort de ce processus avec beaucoup de conflits, et cela impacte les relations humaines. Ce n’est pas bien ! Ça agit sur la qualité de la formation", a confié Eléonore Yayi Ladékan.

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Certes elle note que le processus est à parfaire avant de conclure qu’il y a un début de satisfaction depuis l’entame de la réforme. "La nomination des recteurs et chefs d’entités a été très efficace. C’est vrai que c’est un peu tôt mais pour ce que nous avons vécu des premiers mois, nous pouvons vraiment nous frotter les mains et nous dire que nous sommes en train de sortir d’un cauchemar", a laissé entendre Madame le ministre. Pour elle " C’est un peu tôt ! Mais on peut déjà commencer par dire qu’un certain nombre d’actions fortes sont enclenchées par la mise en place de ces hauts responsables. Ils sont responsabilisés. Ils savent que ce n’est pas une question de redevabilité à qui que ce soit, ils sont responsables jusqu’au bout et ils interviennent de façon impartiale. Donc la vie, l’évolution, la qualité de ce qui se fait est dans leurs mains, ils sont évalués..." a martelé Eléonore Yayi Ladékan, selon LNT.
En d’autres termes, la ministre est reconnaissante envers le président de la République, Patrice Talon sous qui la réforme a été initiée. Mais pour ceux qui ne parlent pas le même langage que le pouvoir, cette réforme n’est ni plus ni moins un recul démocratique dans les universités publique.

Rappelons que c’est au cours du séminaire national sur le développement de l’Enseignement supérieur qui s’est tenu le 10 juillet 2021 que cette décision a été prise, celle de procéder à la nomination des recteurs.




 
 

 
 
 

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