Afrique /élection

Taux de participation de la présidentielle en baisse en Algérie

L’investigateur 12/12/2019 à 18:56

Les manifestations contre la présidentielle de ce jeudi 12 décembre en Algérie assorties du boycott exigé par une majorité des populations ont effectivement eu d’impacts négatifs sur le scrutin. Conséquence, le taux de participation par rapport à 2014 a chuté

Le scrutin de ce jeudi 12 décembre qui devrait dévoiler le nom du successeur à l’ex-président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflika au cas où il n’y aurait pas de second tour a été massivement rejeté par la population. En gros, dans certaines localités comme à Alger, le vote a été perturbé. A la mi-journée, le taux de participation n’avoisinait que 20,43% à 15H00, rapporte RFI sur son site. Les réactions dans la population sont symptomatiques de la logique voulue par cette dernière. Redouane pour sa part a estimé que « Cette élection n’est pas transparente ». Dans le quartier d’Hydra, d’Alger, Mehdi, 30 ans et Redouane, 19 ans, ne sont pas allés voter, a rapporté le site du média français. Mehdi lui n’a jamais voté de sa vie : « Mais, je suis pour la stabilité. On aime notre pays, contrairement à ce que disent les autorités ». À 200 mètres de là, devant l’école des frères Oubad, une quinzaine de jeunes du quartier chantent en chœur contre le vote. Lorsque des passants entrent dans l’école, dont l’entrée est protégée par plusieurs policiers, ils leur crient « cachiristes ! », en référence au saucisson cachir, réputé être la nourriture donnée en échange de participation au vote ou à des meetings. Des manifestants opposés à la tenue de la présidentielle très contestée de jeudi ont réussi à entrer dans le centre électoral du collège Pasteur à Alger. Le vote a dû être momentanément interrompu, a constaté une journaliste de l’AFP. Mais les forces de l’ordre ont alors évacué les manifestants et les assesseurs qui ont rouvert le centre, une trentaine de minutes plus tard. Un habitant d’Oran, qui a choisi de ne pas voter, témoigne de ce qu’il a vu ce matin dans sa ville. « J’ai fait un tour au niveau du centre de vote dans lequel je suis inscrit, j’ai constaté de mes yeux que c’était pratiquement vide ». Le nouveau point sur la situation dans les autres villes du pays donne des signes d’inquiétudes. Par exemple à Béjaia, des manifestants ont tenté de faire fermer des bureaux de vote. Des témoins et des sources sécuritaires rapportent à l’AFP que deux centres de vote au moins ont été fermés. Un autre a été assiégé par des personnes qui s’opposent à la tenue du scrutin. Des vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent aussi des contestataires déchirant des bulletins. À Tizi Ouzou, toutes les opérations de vote ont été interrompues, toujours selon l’Agence France Presse. En résumé, cette élection a été perturbée et c’est peu dire que d’affirmer qu’elle a été bâclée.




 
 

 
 
 

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