Pour « services rendus à la nation », les députés ont voté à la majorité ce vendredi 26 juin 2020 pour décerner au chef de l’État tchadien Idriss Déby, le titre de maréchal du Tchad.

Aussitôt le titre de maréchal décerné au président tchadien Idriss Déby, l’opposition a réagi. Pour ceux qui ne parlent pas le même langage que la mouvance tchadienne, il s’agit d’un titre qui rappelle de sombres heures de l’histoire africaine. En effet, il s’agit d’une initiative spontanée, explique Jean-Bernard Padaré, le porte-parole du MPS, le parti présidentiel : « C’est une élévation consacrée, prévue dans nos textes. Il n’est pas maréchal dans l’armée, ce n’est pas un grade, c’est une dignité par rapport à tout son parcours. », rapporte Rfi.

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La preuve, ce « projet » n’était pas à l’ordre du jour, mais les députés de la majorité présidentielle ont souhaité élever le président tchadien, déjà général, au titre honorifique de maréchal du Tchad. « Quand on entend ce titre de maréchal, ça fait sourire, ça ne fait pas rire. Ce n’est pas au goût du jour ni du temps. Quand vous dites maréchal aujourd’hui en Afrique, on pense à Bokassa, on pense à Idi Amin, on pense à Mobutu, personnage loufoque. Mais malheureusement pour nous, le parti au pouvoir démontre que le Tchad est à ce niveau parce que le président Déby, chef des armées, n’a pas besoin d’un autre titre, fut-il honorifique. », dénoncent les députés de l’opposition qui ont quitté la salle. Il s’agit d’un titre anachronique, s’indigne Saleh Kebzabo, chef de file de l’opposition tchadienne.

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Mais à vrai dire, cette élévation vient à la suite de l’opération Bohoma lancée contre les jihadistes présents dans le lac Tchad et qui a connu un franc succès pendant que la majorité des partisans de l’opposition rappellent que la guerre n’est toujours pas terminée.