On en sait un peu plus sur la mutinerie qui a éclatée hier dans la matinée à la prison civile de Lomé et qui a été rapidement maîtrisée par les gardiens de l’établissement. Du coup l’accalmie est revenue.

Selon des sources proches de l’administration pénitentiaire de la prison civile de Lomé, le mouvement d’humeur des prisonniers, tenu dans la matinée d’hier a été maîtrisée, rapporte RFI. En effet, la mutinerie a éclaté quand les détenus de la maison d’arrêt ont refusé d’accueillir de nouvelles personnes déférées. Obligeant de ce fait, les autorités pénitentiaires à ramener ces personnes déférées dans les brigades. A l’originie, 19 cas positifs de la maladie au coronavirus ont été détectés dimanche sur 283 détenus testés. Et, pris de peur, les autres ont réclamé leur libération ou à défaut, une délocalisation pour éviter d’être contaminés.

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En réalité, le surpeuplement à la prison civile de Lomé, un vieux bâtiment colonial a fait l’objet de critiques à plusieurs reprises. Construite pour n’accueillir que 600 détenus, cette maison d’arrêt reçoit aujourd’hui plus de 1 500 prisonniers. « Plusieurs dizaines de personnes occupent une salle parfois d’à peine 20 m². Ils sont entassés, ont parfois difficilement accès aux toilettes et tout ce qui va avec l’hygiène corporelle dans les cellules de détention. C’est une situation catastrophique sur le plan sanitaire ou dans les conditions d’alimentation », décrit Aimé Adi, directeur d’Amnesty International au Togo.
Plusieurs rapports de droits de l’homme ont dénoncé la vie qui s’y mène. Mais pour l’instant, rien n’y fit. « C’est aussi dans cette prison que se trouve Kpatcha Gnassingbé, le demi-frère du président Faure Gnassingbé, qui y purge ses 20 ans de réclusion pour atteintes à la sureté de l’État depuis plus de 10 ans. Aux dernières nouvelles, Kpatcha Gnassingbé aurait été exfiltré ce matin pour une destination inconnue », rapporte le média français.