A peine installé à la tête du Nigéria, Bola Tinubu a pris une décision impopulaire. Il s’agit de la suppression de la subvention des carburants. Cette décision pourrait conduire à un mouvement de grève des travailleurs dans le pays cette semaine.

En effet, après l’annonce le 29 mai du nouveau président de la suppression des subventions, les prix du carburant ont triplé chez le voisin de l’Est. Les prix des transports et de l’électricité ont connu une hausse alors que beaucoup de nigérian utilisent des générateurs à essence. Dans les grandes villes du pays, la circulation est fluide contrairement au constat habituel. Les clients se font rares chez les conducteurs de taxi en raison de l’augmentation des prix du transport.

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Dans les marchés, les prix des denrées alimentaires ont connu également une hausse. Les commerçants et les clients se plaignent. Dans les ménages où l’on utilise souvent de groupe électrogène pour faire fonctionner les appareils, c’est le noir qui règne en maître. C’est désormais un luxe de pouvoir payer du carburant. Face à tout ce constat, le Nigeria Labour Congress (NLC) a décidé de réagir. Vendredi dernier, la puissante coalition des syndicats du pays a envoyé un avertissement au gouvernement.

Elle menace d’entrer en grève et d’organiser des manifestations dans tout le pays , si la compagnie nationale pétrolière ne revenait pas sur l’augmentation des prix de l’essence d’ici mercredi prochain. Quelques jours après son investiture, Bola Tinubu se retrouve déjà face à un premier casse-tête. Va-t-il maintenir sa décision de suppression de la subvention et déclencher la colère des travailleurs ou faire un rétropédalage ? Il a très peu de temps pour réfléchir. Et sa décision pourrait avoir un impact sur la suite de son mandat.