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1er août au Bénin : les réfugiés togolais espèrent un geste de Talon après leur lettre au président

L’investigateur 29/07/2023 à 15:38

Au Bénin depuis 2005, à la suite de la crise post-électorale au Togo, les réfugiés togolais du moins ce qu’il en reste, continuent de croquer le marmot quant à l’amélioration de leur condition de vie. Ces togolais, qui végètent dans la précarité, espèrent toujours un geste de la part du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et des autorités béninoises. Leur souhait : Obtenir le statut de réfugiés qui leur permettrait de jouir de certains droits conformément à la charte des Nations Unies.

Ils étaient plus de 25.000, aujourd’hui il en reste 705 après les insertions et les rapatriements volontaires. Les 705 restants exigent directement le statut de réfugié, une reconnaissance qui permettrait d’améliorer leur condition ; car la carte de résident proposée par le gouvernement (sous la gouvernance de Boni Yayi) n’était pas du goût de ces réfugiés. En plus, selon nos informations, les réfugiés qui ont accepté d’obtenir les cartes proposées auraient été parfois manipulés et intimidés.

« Le gouvernement béninois (de Boni Yayi, ndlr) nous a proposé la délivrance d’une carte de résident permanent nous permettant d’ouvrir un compte et nous installer au Bénin. Ils ont manipulé les gens pour qu’ils acceptent la carte de résident permanent c’est-à-dire qu’ils vont s’installer au Bénin. Nous qui avions refusé cette carte, nous avons été abandonnés et avons commencé à errer de coins en coins toujours pourchassés violemment par les forces de l’ordre. C’est grâce à nos avocats Magloire YANSUNNU et Julien TOGBADJA que nous avons pu être installés ici (à Godomey Fignonhou à quelques encablures de la maison du député Mahougnon KAKPO). Et depuis nos avocats aussi ont pris du recul et notre calvaire continu. », nous explique un réfugié, racontant leur périple de Agamé à Godomey.

Depuis quelques semaines, ces 705 réfugiés togolais crient leur haro à tue-tête implorant le ciel, la terre et toutes les autorités concernées. Cependant leurs cris semblent tomber dans les oreilles de sourds. Face à cette situation, ces réfugiés ont décidé d’interpeller le président Patrice TALON à qui ils ont adressé une lettre dans la quête d’une solution durable à leur situation. Même s’ils n’ont à ce jour reçu aucune réponse de la présidence, ils espèrent bien que leur message est parvenu aux oreilles du premier magistrat du Bénin et qu’à l’occasion de la fête de l’indépendance ce dernier fera un geste en leur faveur.

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En effet, dans le camp où vivent ces 705 réfugiés, ils n’ont aucun accès à l’eau, à l’électricité ni même aux WC. L’état insalubre du camp les expose aux différentes maladies ; et ils doivent se casser le dos pour les soins, sans compter des actes inhumains organisés par la police béninoise contre eux durant leur périple d’Agamé à Cotonou en 2005 et dont ils gardent des séquelles.

A l’occasion du 1er août au Bénin, ces ressortissants togolais espèrent que le chef de l’état fera un geste ne serait-ce pour améliorer leur condition de vie et les aider à reprendre goût à la vie et avoir la possibilité pour décider de leur avenir après avoir tout perdu. Le président TALON, qui est fondamentalement attaché aux valeurs des droits humains et à la préservation de l’image du Bénin réputé pour être une terre hospitalière, ne devrait donc pas être insensible à cette situation.



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