Lundi, un tribunal français a reconnu le réalisateur Christophe Ruggia coupable d’avoir agressé sexuellement l’actrice Adèle Haenel alors qu’elle avait entre 12 et 15 ans au début des années 2000.

Christophe Ruggia a été condamné à deux ans d’assignation à résidence avec bracelet électronique, plus deux ans de prison avec sursis, dans ce qui est considéré comme un procès historique #MeToo en France.

Le tribunal a jugé que l’accusé avait « profité de la position dominante » qu’il occupait à l’époque sur sa victime. « Lors de rencontres quasi-hebdomadaires à votre domicile pendant plus de trois ans, vous avez eu des gestes et des attitudes à caractère sexualisé », Haenel étant « progressivement isolée » de ses proches, a précisé le tribunal dans un communiqué. Présent à l’audience, le réalisateur aujourd’hui âgé de 60 ans, a nié tout acte répréhensible dans sa relation avec la jeune fille à l’époque.

Lire aussi : [Bénin : il prend 5 ans de prison pour avoir volé des vivres destinés à la cantine scolaire))>https://www.linvestigateur.info/?Benin-il-prend-5-ans-de-prison-pour-avoir-vole-des-vivres-destines-a-la-cantine&var_mode=calcul]

Agé de 35 ans, Adèle Haenel est devenue la première actrice de premier plan en France à accuser l’industrie cinématographique d’avoir fermé les yeux sur les abus sexuels après le déclenchement du mouvement #MeToo.

En 2019, elle avait accusé Ruggia de l’avoir touchée de manière inappropriée à plusieurs reprises pendant et après le tournage du film Les Diables au début des années 2000.