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20 ans de prison pour Dadis Camara : ses avocats jugent le verdict inique et veulent saisir la Cour de justice de la Cédéao

L’investigateur 2/08/2024 à 15:54

L’ancien président de la Guinée Conakry, Moussa Dadis Camara et ses 7 co-accusés ont été jugés mercredi par le tribunal de Conakry dans l’affaire « massacre du 28 septembre 2009 ». Après la condamnation à 20 ans de réclusion criminelle de leur client, les avocats de l’ex-dictateur ont annoncé jeudi, faire appel de la décision de justice.

Le collectif des avocats de l’ex-dictateur de la Guinée, Moussa Dadis Camara, a annoncé jeudi 1er août 2024, faire appel de la décision de justice. Cette annonce intervient quelques heures après le verdict du tribunal de Conakry dans l’historique affaire du massacre du 28 septembre 2009, où l’ancien président guinéen est condamné à 20 ans de prison ferme pour crimes contre l’humanité.

Lire aussi : [Guinée  : l’ex-Chef de la junte Moussa Dadis Camara condamné à 20 ans de prison)>https://www.linvestigateur.info/?Guinee-l-ex-Chef-de-la-junte-Moussa-Dadis-Camara-condamne-a-20-ans-de-prison&var_mode=calcul]

Dans son communiqué, le Collectif dit rejeté « en bloc cette décision et, pour marquer son désaccord, entend, en accord avec le président Moussa Dadis Camara, relever appel de ce jugement inique pour qu’il soit censuré par la juridiction d’appel ». Il a ensuite menacé de saisir la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), déclarant que « pendant près de deux années de procès devant ce tribunal, le président Moussa Dadis Camara n’a jamais été entendu ou mis en demeure de s’expliquer sur les éléments constitutifs du crime contre l’humanité ».

Le 28 septembre 2009, au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines d’autres blessées. C’était lors de la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry et ses environs, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU. Au moins 109 femmes ont été violées. En rendant sa décision, mercredi 31 juillet 2024, le président du tribunal, Ibrahima Sory II Tounkara dit reconnaître coupable Moussa Dadis Camara pour « son intention de réprimer la manifestation », et pour avoir manqué à son devoir de sanctions contre les auteurs du massacre.



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