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Alpha Condé, Conakry lance un mandat d’arrêt international contre l’ancien président

L’investigateur 14/12/2022 à 10:58

L’ancien président de Guinée Alpha Condé est dans de beaux draps. Traqué depuis quelques mois par les nouvelles autorités au pouvoir, un mandat d’arrêt international vient d’être délivré contre lui.

C’est enfin acté. Alpha Condé est poursuivi peut-on dire par la justice de son pays. L’ancien président guinéen renversé à la faveur d’un coup d’Etat par les militaires au pouvoir est visé par un mandat d’arrêt international. L’annonce a été faite lundi 12 décembre 2022 dans la soirée par le garde des sceaux, Charles Alphonse Wright). Considérant le traitement des dossiers liés aux crimes de sang prennent du temps, dans les différents parquets de Conakry, les autorités ont décidé d’aller un peu plus vite. Le ministre de la Justice précise que l’ancien chef de l’Etat qui vit à Istanbul (Turquie) n’est pas au-dessus de la LOI.

« Pour le cas de M. Alpha Condé, je reste formel là-dessus, au nom de l’application cohérente de la politique pénale du Gouvernement, un mandat d’arrêt sera décerné contre lui. Parce qu’il n’est pas au-dessus de la LOI. Comme je l’ai toujours dit, il faut que nous soyons en cohérence avec ce que nous disons. On ne peut pas engager des poursuites pour des crimes de sang, jusqu’à date les parquets ne bougent pas.

A distance, j’ai donné des instructions fermes dans le cadre du respect de la procédure. Je vais rencontrer les procureurs, il faut que toutes les actions engagées aboutissent. Ce n’est pas contre quelqu’un ; ce n’est pas une justice orientée vers une classe politique. C’est une justice pour qu’il y ait l’égalité de tous devant la Loi. C’est ma position. Cette action va se poursuivre. N’en déplaise à qui le veut », a martelé le ministre de la Justice.

« J’ai donné injonction d’engager des poursuites contre 187 personnes. Le dossier a été dans un premier temps envoyé devant la CENTIF (centre de traitement des informations financières). Pour des soupçons de corruption, d’impartialité et autres, le procureur avait dessaisi la Centif au profit de la direction centrale de la police judiciaire, il a mis en place un pool d’enquêteurs. Mais puisque le président de la Centif a été dessaisi, ça ne lui a pas plu.

Lorsque les enquêteurs lui ont demandé de mettre à leur disposition des données claires et précises leur permettant d’engager des poursuites judiciaires, il a catégoriquement refusé. C’est lui qui sait qui il veut protéger, mais ce qui reste clair, il répondra devant la loi.

C’est une tolérance zéro, cette refondation dont on parle, ça ne regarde pas les anciens dignitaires du régime Alpha Condé. Il faut que cela soit clair, ça concerne tout le monde », a indiqué Charles Alphonse Wright.




 
 

 
 
 

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