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Arrestation de 11 opposants maliens ayant réclamé le retour des civils au pouvoir

L’investigateur 21/06/2024 à 17:53

La junte militaire au Mali a mis le grappin sur onze (11) opposants. Il leur est reproché d’avoir exigé le retour à l’ordre constitutionnel. Ils se réunissaient dans la capitale Bamako pour réitérer leur appel à un retour des civils au pouvoir, a appris l’AFP vendredi auprès de leur coalition.

En effet, ils ont été appréhendés dans la soirée du jeudi dernier, et, ont été "entendus sur une réunion clandestine alors que les partis politiques sont interdits d’activités" au Mali par les militaires, a révélé une source à la brigade d’investigation judiciaire (BIJ). Ils se trouvent à la BIJ à Bamako et doivent être présentés au procureur vendredi, a indiqué une source judiciaire.

Entre autres personnes arrêtées, il y a des présidents de partis et mouvements politiques signataires d’une déclaration rendue publique le 31 mars dernier. Dans leur déclaration ils ont instamment demandé à la junte à rendre le pouvoir aux civils.

Lire aussi : [Sadiba Koulibaly  : condamnation à 5 ans de prison de l’ancien n°2 de la junte militaire au pouvoir en Guinée)>https://www.linvestigateur.info/?Sadiba-Koulibaly-condamnation-a-5-ans-de-prison-de-l-ancien-no2-de-la-junte&var_mode=calcul ]

C’est au cours d’une "rencontre privée" au domicile d’un responsable de leur coalition d’ailleurs qu’ils ont été cueillis. La coalition dénonce une "énième violation des libertés fondamentales et condamne avec la dernière énergie ces arrestations arbitraires" d’une part, et "exige leur libération sans délai" d’autre part.

Au Mali, les militaires qui ont renversé le président élu démocratiquement, Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, conduisent le pays avec une main de fer. En 2024, ils ont décrété la suspension "jusqu’à nouvel ordre" des activités des partis et des associations à caractère politique, coupables selon eux de "subversion". Désormais, les animateurs jadis de la vie politique vivent la peur au ventre.

Après le coup de force, la transition devrait connaître une fin avec l’organisation des élections en février 2024. Mais depuis, la junte a annoncé le report de la présidentielle à une date toujours inconnue. Pire, des assises nationales organisées le mois dernier, sans la participation de vrais acteurs politiques, ont donné les coudées franches au Colonel Assimi Goïta qui doit continuer sa transition pour 2 voire 5 autres années.

Au terme, le leader de la junte peut être candidat, s’il le désire. C’est dans cette situation sans précédent que les expressions d’opposition sont devenues exceptionnelles, puisqu’elles sont étouffées par les injonctions à l’unité nationale et les mesures répressives.



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