A l’Assemblée nationale, les députés ont voté ce lundi 02 octobre, le budget exercice 2024 de l’institution. L’examen et l’adoption de ce budget, faits en procédure d’urgence, violent les textes, selon un élu de l’opposition.

L’étude et le vote du budget en procédure ont été le souhait de 16 députés de la majorité parlementaire. Soumis au vote, ladite procédure a été approuvée par 57 députés et 19 députés du parti Les Démocrates l’ont rejetée. « Il est dit clairement que nous allons voter le budget de l’Assemblé nationale en procédure d’urgence et nous, nous avons dit qu’on n’est pas d’accord que le budget soit voté en procédure d’urgence », a confié le député Habibou Woroucoubou. A l’en croire, cette démarche est une violation des textes que les élus de l’opposition ne sauraient cautionner.

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Le budget qui s’élève à plus de 24 milliards de F CFA a finalement été voté avec 72 voix pour et 28 contre. Avant l’adoption de ce budget, le gouvernement a transmis le budget de l’État gestion 2024, au parlement. Habibou Woroucoubou se demande si « l’Assemblé nationale avait déjà voté son propre budget en plénière » et cela a été intégré dans le budget général de l’État, avant qu’il ne soit envoyé sur la table des députés.

Cette préoccupation fait l’objet d’un recours en inconstitutionnalité de son collègue Ouassagari Abdel Kamel devant la Cour Constitutionnelle. Il estime que le gouvernement a méconnu le règlement intérieur du parlement en envoyant le budget de l’État avant le vote du budget de l’Assemblée nationale.