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Avortement. Les réserves du président du Conseil de l’Ordre des Médecins du Bénin

L’investigateur 27/10/2021 à 10:44

Le débat sur la loi N° 2021-12 relative à la modification de la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction, qui légalise l’avortement au Bénin, est toujours d’actualité.

Votée par les députés à l’Assemblée nationale au cours de leur plénière du mercredi 20 octobre 2021, la loi N° 2021-12 relative à la modification de la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction, légalisant l’avortement est au cœur de la controverse.

Reçu sur BBC Afrique, le Professeur Francis Dossou (en photo), président du Conseil National de l’Ordre national des Médecins a avoué le problème de conscience que lui posait cette nouvelle loi. « Personnellement, ça me gêne, parce que j’ai la conviction, étant chrétien que la vie commence dès la conception et qu’il faut la protéger » a-t-il déclaré, rapporte La Nouvelle Tribune.

Sans solution, il avoue qu’il fera des efforts de convaincre la femme à garder sa grossesse, mais elle fera compte tenu de cette arme que lui ont- donné les députés, sa volonté selon son corps. « Je ferai les efforts nécessaires pour convaincre la femme enceinte de garder sa grossesse mais c’est son corps et la loi l’en rend responsable » a t-il dit.

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Cette nouvelle loi est la bienvenue selon le gouvernement et une frange de la population, mais dans le rang des évêques, elle n’est pas acceptée. Au détour d’un communiqué la veille du vote à l’Assemblée nationale, le clergé catholique a appelé les députés à la rejeter.

Pour le clergé, on peut recourir à d’autres stratégies afin de résoudre les problèmes qu’on pense solutionner avec l’avènement de cette loi. Il y a des « alternatives honnêtes et fiables pour remédier aux maux que l’on entend solutionner par la légalisation de l’avortement » disaient-ils.

Or au cours d’une sortie médiatique, le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin a laissé entendre que le but visé à travers le vote de cette loi est de renoncer aux pratiques clandestines utilisées par des jeunes filles pour avorter. D’ailleurs, il ajoutera qu’il s’agit « d’une mesure de santé publique dont l’unique objectif est de sauver des vies humaines ».
Mais pour le clergé et tous ceux qui sont contre, cela pose un problème de foi religieuse.
Rappelons que selon les dispositions de cette loi en son article 17-2 : « A la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître ».




 
 

 
 
 

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