Bénin

Azannaï, l’ancien allié du régime évoque les 07 exigences de la résistance nationale

Rollis HOUESSOU 30/03/2022 à 10:44

Le 27 mars dernier, cela faisait exactement cinq ans que l’ancien ministre Candide Azannaï quittait le premier gouvernement du Président Patrice Talon juste après douze mois de sa prise de pouvoir. Au départ, il avait entretenu du flou sur les réelles raisons de sa démission, mais il a tenu à les repréciser dans une déclaration sur sa page Facebook.

Candide Azannaï est une nouvelle fois, revenu sur les raisons qui l’ont poussé à tourner dos à celui pour qui il avait mouillé le maillot en 2016, le président Patrice Talon. "Mon adresse de ce jour marque le souvenir de la courageuse décision que j’ai prise le 27 mars 2017 de démissionner du Gouvernement du pouvoir dit de la rupture.
En effet, ce Gouvernement est devenu, au regard des faits, un repère de la plus crapuleuse imposture ayant entrepris d’abattre la Constitution de la République, de mépriser la Profession de foi inscrite au fronton de la République béninoise, de pourfendre la Démocratie et de démanteler l’Etat de droit. Il est une décision encore actuelle voire permanente, le choix des valeurs, des principes consensuels qui fondent l’Etat de droit, le choix des exigences éthiques du Renouveau démocratique de la Nation béninoise", a-t-il écrit.

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Comme à son habitude depuis son départ, l’ancien député Candide Azannaï, dans des commentaires acerbes, ne cesse de tirer à boulets rouges sur Patrice Talon mais aussi, rappeler les exigences de la Résistance Nationale qu’il coordonne. " Il est indispensable que nous continuions de rappeler ce qui nous lie en tant que citoyen à la République en indiquant, relativement aux limites interdites par nos pères fondateurs, que Patrice TALON et le pouvoir dit de la rupture n’ont pas le droit de substituer la Démocratie par la dictature .

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C’est pourquoi au-delà des préjugés politiciens et des indignes tentations qu’étalent des intérêts personnels et privés çà et là, c’est contre l’imposture de Patrice TALON et de l’ensemble de la clique dite de la rupture qu’il incarne que tous, nous devons nous lever en rappelant, en nous organisant et en exigeant de manière énergique et permanente : - la réhabilitation de la mémoire de toutes les victimes innocentes tuées ; - l’abrogation de toute la panoplie de lois liberticides ; - le rétablissement de la Liberté et de l’Etat de droit ; - le restauration de la Démocratie ; - la sauvegarde des Acquis de la Conférence Nationale ; - la réconciliation de la Nation avec elle-même ; - le renouement avec une gouvernance économique et financière axée sur la transparence en vue de la réduction des inégalités dont les conséquences deviennent visiblement insupportables à nos populations", a rappelé le Président du parti Restaurer l’Espoir.

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Il assure que le déni de l’Etat de droit ne doit pas être imposé comme le prétexte à un pseudo - développement à crédit dans la plus grande opacité, c’est-à-dire fondé sur une absence de tout contrôle contradictoire et neutre des populations.




 
 

 
 
 

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