Azannaï, le "résistant n°1" remet en cause la légitimité du Médiateur de la République et donne ses justifications

Rollis HOUESSOU 27/04/2022 à 11:19

Le parti Restaurer l’Espoir présidé par l’ancien ministre Candide Azannaï n’échangera pas avec Pascal Essou, médiateur de la République dans le cadre des élections législatives de janvier prochain. À travers une lettre, il a remis en cause la légitimité de ce dernier et indique que lui et sa délégation ne seront pas à Grand-Popo.

Depuis le lundi dernier, les partis politiques légalement reconnus au Bénin défilent devant le Médiateur de la République pour des élections législatives pacifiques, inclusives et transparentes. Mais le parti Restaurer l’Espoir de Candide Azannaï ne sera pas à cette rencontre puisqu’il estime que " L’urgence est de s’attaquer aux causes de la déliquescence actuelle de l’État qui a quasiment sapé la légitimité de la puissance publique, c’est-à-dire celle du Président de la République, après que celles de presque toutes les institutions de la République ont été totalement entamées, ébranlées et ruinées, créant ainsi les conditions d’une véritable bombe politique et sociale à retardement."

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En refusant donc de répondre favorablement à cette invitation, Candide Azannaï " Dénonce et récuse votre légitimité de Médiateur, pour violation de l’éthique et de la déontologie de médiation et pour votre défaut personnel des critères de neutralité, d’indépendance et de crédibilité du statut du médiateur à cause de votre trajectoire de député et de membre du Bureau du BR dans la crise et l’impasse politiques en cours", peut-on lire dans la lettre.

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L’ancien député dénonce et condamne également, " les limites et l’incompétence du Médiateur de la République qui vous disqualifient dans le règlement de tout ou partie de la crise et de l’impasse politiques provoquées par l’échec de l’imposition par le recours à la force et à l’utilisation des armes à feu, des réformes incongrues, inopportunes et inopérantes notamment celles dites du système partisan et du système électoral", a-t-il martelé.

Il "Rejette donc la lettre No 054/MR/DC/SG/CM-P/S du 02 avril 2022 du Médiateur de la République reçue le 12 avril 2022 au siège du Parti et prend à témoin l’opinion publique et internationale du danger de sa supercherie déplorable dans la crise et l’impasse politiques délétères en cours.", Pour lui, évoquer les « législatives annoncées pour 2023 » comme solution à la déliquescente situation de crise et d’impasse politiques en cours, c’est faire preuve de mauvaise foi et de courte vue.



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