Société

Décédée le 16 juillet 2023, Feue Amadou Niamata Kérékou continue de recevoir les hommages. Ce dimanche 23 juillet, son enfant Moïse Kérékou, ancien ambassadeur du Bénin près la Turquie a eu une pensée pour elle. A travers un texte qui retrace une partie du passé de l’illustre disparue, il a rendu un bel hommage à celle qui a lutté aux côtés des Forces armées béninoises, lors de l’agression des mercenaires. Lire son message.

Issue de la première promotion des femmes des Forces Armées Populaire du Bénin, communément appelé PFAP (Personnel Féminin des Forces Armées Populaires), Amadou Boni Nimata était soldat et instructrice au sein de l’armée. Elle était à la première ligne de défense et de la résistance de l’armée béninoise contre les mercenaires conduits par leur célèbre commandant Bob Denard, le 16 janvier 1977.
Aux premières heures de l’attaque, elle était de garde au standard. C’est ainsi, qu’elle a passé les premiers messages codés depuis le service de transmission militaire (au camp Ghézo) aux pays alliés les informant de l’agression subie par le Bénin. Ensuite, elle a pris sa moto bécane sous les tirs nourris des mercenaires pour coordonner avec la radio nationale (ancienne radio) se situant à quelques encablures du service de transmission, le message que le Commandant Président Kérékou Mathieu a adressé au peuple révolutionnaire béninois les appelant à résister.
C’est suite à cette bravoure qu’à partir de ce moment qu’elle prenait la tête du groupement féminin lors des défilés commémorant l’agression. L’occasion est ainsi offerte de rendre hommages à tout le personnel féminin des forces armées populaires de l’époque, les sœurs d’armes qui n’ont ménagé aucun effort pour soutenir le front de résistance.
Et ce n’est pas tout, compte tenu de sa bravoure, le matin du 17 janvier, jour de son anniversaire, elle fut postée à un point stratégique de défense de la patrie, car les renseignements faisant état de retour des mercenaires sous peu.
Pour illustrer ces faits, je partage avec vous quelques photos de ma mère, photos ayant été prises pour certains le lendemain de l’attaque et pour d’autres le mois qui suivait, afin d’immortaliser l’histoire. Ma mère était aussi une grande sportive et avait aussi du style comme vous pourrez le remarquer aisément. Mais plus que tout, c’était le courage et la bravoure qui la caractérisaient. C’est l’image que je retiens, celle d’une femme brave. Elle fut une amazone des temps modernes.
Tout cela se passait en 1977. Je suis venu au monde deux années après en 1979. Vous comprenez donc comment l’histoire de mes parents a commencé, sur un terrain sain, celui du combat pour la patrie, du courage juvénile, de la bravoure, du don de soi pour le peuple, de l’intrépidité, de l’honnêteté, de la discipline… bref, sur le terrain de la vertu.
Une prière musulmane aura lieu à 10h au domicile de la défunte pour le repos de son âme. Prions Dieu, le Créateur, afin qu’Il puisse lui faciliter son ascension spirituelle et lui ouvrir les Portes de son Paradis. Amen !

L’Ambassadeur Moïse Kérékou

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L’investigateur

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