Journaliste, j’ai plusieurs fois parlé avec l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo. Mon premier entretien avec lui eut lieu en mai 2009. C’était à son domicile à Cotonou, à l’occasion d’un grand reportage que j’avais le privilège de tourner pour le Journal Parlé de l’ORTB, en hommage à Robert Tagnon, emblématique ministre du Plan de son gouvernement.
J’eus par la suite plusieurs autres discussions avec lui, au téléphone ou chez lui. Ce ne fut pas toujours des parties de plaisir, je le concède, surtout quand il avait l’impression que votre travail aurait pu être un peu plus profond avec une plus grande culture historique ou philosophique.

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On peut avoir l’impression qu’il parle beaucoup, mais c’est sans doute parce qu’il a beaucoup de choses à transmettre. J’ai toujours appris quelque chose de nouveau au sortir de chaque entretien avec lui, même de ceux les plus houleux.
S’il y a une chose que je puis affirmer sans sourciller, c’est que NICÉPHORE SOGLO AIME PROFONDÉMENT CE PAYS. Il le démontre encore aujourd’hui, malgré son grand âge, et malgré la grande solitude dans laquelle l’a plongé la disparition de son épouse.
Rien que pour ça, il mérite notre respect.