La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger, survenue après la chute de Mohamed Bazoum, combinée à la forte hausse des prix des carburants au Nigeria et à la dépréciation du naira, a des effets négatifs sur l’économie béninoise. C’est la conclusion tirée par une équipe du Fonds monétaire international (FMI) qui a séjourné à Cotonou du 17 au 26 octobre 2023.

Selon le communiqué de presse de la mission dirigée par M. Constant Lonkeng, les autorités béninoises devraient rester vigilantes vis-à-vis des implications socio-économiques et financières de ces développements. « Après un dynamisme de l’activité économique au cours du premier semestre, le Bénin fait face à deux nouveaux chocs d’importance, liés à la fermeture de la frontière avec le Niger à la suite de sanctions régionales contre ce pays et à certains changements de politique économique après les élections au Nigeria », a déclaré le chef de l’équipe du FMI.

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Constant Lonkeng a ajouté que « l’activité économique devrait croître de 5,6 pour cent cette année (contre 6 pour cent prévu précédemment), en raison des chocs actuels. Les perspectives de croissance sont soumises à des risques importants, notamment une fermeture prolongée de la frontière avec le Niger, le resserrement des conditions de financement et l’impact de chocs météorologiques. », rapporte l’Evénement Précis.

Il convient de noter que l’équipe du FMI était à Cotonou pour mener des discussions portant sur la troisième revue du programme soutenu par le FMI au Bénin, dans le cadre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) et de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), ainsi que sur un nouveau programme au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).